RCI/Après le scandale des CNI non distribuées: Une mafia s’invite dans l’enrôlement actuel à Yopougon
Une enquête express diligentée par la rédaction de Africanewsquick.net, au sein de la direction des services techniques de la mairie de Yopougon et ses alentours, a permis de constater des pratiques mafieuses dans le processus d’enrôlement en cours pour la carte nationale d’identité (CNI).
Ce ne sont donc plus des rumeurs, les plaintes d’une partie de population de cette commune dénonçant l’existence d’un réseau mafieux dans l’opération de confection des CNI sont fondées.
Les équipes du journal en ligne ont pu, dans leurs investigations, obtenir certains éléments de preuve de cette corruption qui se déroule à ciel ouvert.
Ignorant qu’il était suivi sinon espionné dans la plus grande discrétion, un élément exerçant au plus bas du dispositif de la chaîne d’escroquerie et de corruption donnait à un demandeur du document administratif, les tarifs des prestations de services non catholiques. Ce, en étalant à la fois, les méthodes, les schémas et autres procédés de leur système.
Selon ce malfrat qui se fait appeler Hervé, la CNI se délivre le même jour de la demande à chaque client qui collabore pour payer 10 mille FCFA en plus du prix officiel du timbre qui s’élève à 5 mille FCFA ; ce qui reviendrait à 15 mille FCFA au total, sans oublier l’obtention du Certificat de nationalité et l’extrait d’acte de naissance.
A défaut des 10 mille FCFA supplémentaires, le demandeur doit payer 5 mille FCFA juste pour déposer ses dossiers et réceptionner son récépissé avant de rentrer chez lui et attendre d’être contacté des semaines ou des mois, voire des années plus tard pour récupérer sa pièce d’identité tel qu’il est prescrit de façon normale.
Voulant rassurer son interlocuteur de la fiabilité de ses services, ce « rat » de mairie annexe de Yopougon a expliqué qu’il avait le contrôle de tout en main et que la lourdeur de la procédure ne doit pas susciter des inquiétudes chez le client en question.
A l’entendre, cette lenteur observée dans le déroulement normal de l’opération est sciemment orchestrée par tous les maillons de la chaîne pour rendre plus rentable ce qui se présente comme leur mine d’or. En effet, plus les gens se lassent et s’épuisent de ce ralentissement, il adhérent plus facilement aux propositions des mafieux.
L’individu au service de la corruption ne lançait pas de simples paroles en l’air pour bluffer le citoyen en face de lui d’autant plus qu’il y avait une logique entre ses déclarations et ce qui se passait sur place.
Déjà à 11 heures, c’est-à-dire avant même midi, un agent demandait aux dizaines de personnes qui attendaient leur tour dans le rang, de rentrer chez eux pour revenir tenter une autre chance le lendemain.
D’après cet agent, à cette heure là, plus aucun dossier ne serait à nouveau réceptionné par le service d’enrôlement en question.
Au regard de tous ces éléments, tout individu voudrait donner son point de vue de façon impartiale pourrait être gagné par la suspicion et même tenté de dire qu’effectivement il y a une grosse marmaille qui se déroule dans ce processus de confection de CNI.
Jusqu’à preuve du contraire, dès son arrivée au pouvoir, le président Alassane Ouattara avait exigé que tous les services publics de l’État ouvrent leurs bureaux à 7 heure 30 pour les refermer à 16 heure.
Alors comment se fait-il qu’un service ou un démembrement de l’Office National de l’Etat civil de l’identification de Côte d’Ivoire (ONECI) puisse refouler ses visiteurs avant midi ?
Au-delà de ce système de corruption, tel que ce business est décrit, ce serait perçu par l’opinion publique comme une arnaque, une escroquerie, une trahison ou une injustice de savoir désormais que la CNI peut être délivrée en moins de 24 heures.
Pire, la plus grosse inquiétude reste à savoir si des politiques ne s’engouffrent pas dans la pratique malsaine pour constituer leur bétail électoral ?
Vagoné Dry-Bi
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de africanewsquick.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur AFRICANEWSQUICK
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.