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Côte d’Ivoire : Guillaume Soro dément les rumeurs selon lesquelles il serait malade

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Après près d’un an de silence, l’ancien Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, en exil depuis la fin de l’année 2019, s’est adressé à ses militants à travers une visioconférence diffusée sur ses réseaux sociaux sans qu’il révèle où il se trouve. À la suite d’une enquête de Jeune Afrique sur ses nombreux lieux de résidence, ses voyages discrets et la traque policière dont il ferait l’objet dans le cadre d’un mandat d’arrêt international à son encontre, Guillaume Soro a souhaité s’afficher le jour de ses 51 ans comme un homme serein et confiant.

 « Je vais bien, je circule, je tiens des réunions, je voyage », indique Guillaume Soro qui se dit « plutôt préoccupé pour ses camarades qui sont toujours en prison ». Alors qu’on le dit à la recherche d’alliés et d’argent, notamment en Russie, il précise simplement qu’ « il noue des contacts et participe à des réunions privées ». Dans une vidéo de plus d’une heure, il s’explique tout d’abord sur son long silence qui a inquiété ses militants.

 « Je comprends que les uns et les autres aient pu souhaiter me voir m’exprimer beaucoup plus souvent, mais ceci dit, sachez simplement que ces mois ont marqué un grand travail pour la construction de notre mouvement », a-t-il affirmé.

L’ancien chef de la rébellion dément les rumeurs selon lesquelles il serait malade, et philosophe sur son exil, qui lui aurait permis de réfléchir et de prendre du recul. Il compare son sort à celui de Nelson Mandela, Olusegun Obasanjo, ou encore le général de Gaulle

 « C’est vrai, l’exil, ce n’est pas facile, mais l’exil permet à un homme politique de se forger, de réfléchir, de bâtir, de construire et ça, c’est très important », a confié l’ancien Premier ministre.

Bien que la justice ait dissous son parti, le GPS, Guillaume Soro croit toujours en son destin politique. Il dit vouloir « rétablir l’État de droit en Côte d’Ivoire ». L’ancien président de l’Assemblée donne une touche d’espoir à ses militants en citant un autre exilé de renom, Victor Hugo : « Fidèle à l’engagement que j’ai pris vis-à-vis de ma conscience, je partagerai jusqu’au bout l’exil de la liberté. Quand la liberté rentrera, je rentrerai. »

Source : RFI