Grève dans les universités et grandes écoles : Adama Diawara pourra-t-il ramener les étudiants à l’ordre ?
Dans l’optique de parvenir à la décrispation de la situation qui prévaut au sein de l’Enseignement supérieur, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, a échangé, hier jeudi 4 mai 2023, à son cabinet sis à la cité administrative du Plateau, avec les organisations estudiantines relativement aux préoccupations inscrites sur leur plateforme revendicative.
Avant d’aller à ces négociations sollicitées par ledit ministère, les structures initiatrices de la grève ayant pris effet le mardi 2 mai dernier, notamment la FESCI, l’ANECI, la FETEPCI, la FNEP-CI et autres avaient suspendu momentanément leurs actions de revendications ; ce, dans la nuit du mercredi suivant.
« La grève nationale prévue le mardi 2 mai 2023, est effectivement entrée dans sa phase pratique. 24 Heures après, la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) s’est réunie, ce mercredi 3 mai 2023, en Conseil syndical pour faire le point de la situation et dégager des perspectives.
Ainsi, le Conseil syndical a constaté que le mot d’ordre de grève est largement suivi dans la quasi-totalité des établissements d’enseignement supérieur public et privé de Côte d’Ivoire. Les actions de revendication sont menées de manière pacifique et responsable. De ce fait, le Conseil syndical félicite l’ensemble des étudiants de Côte d’Ivoire pour leur maturité, leur détermination et leur engagement sans faille dans cette noble lutte pour de meilleures conditions de vie et d’étude.
Aussi, le Conseil syndical salue les différentes médiations intervenues et accepte la participation de la FESCI au comité du dialogue Permanent prévu pour se tenir ce jeudi 4 mai 2023 ; cela, dans une unième expression de son ouverture au dialogue et à la négociation véritable et sincère », révélait une partie d’un communiqué se trouvant sur la page officielle Facebook de la FESCI, à cette même date.
Dans la même note, le secrétaire général de la plus grande organisation syndicale du pays, Allah Saint Clair dit Makélélé et ses camarades avaient pris l’opinion nationale et internationale à témoin pour autoriser la suspension momentanée du mot d’ordre de grève en subordonnant le maintien de cette suspension ou sa levée aux résultats des négociations d’hier jeudi 4 mai.
Mais selon certaines sources introduites au sein des différentes parties, la rencontre convoquée par le ministère de tutelle n’a pas accouché de bébé bien né.
Apparemment, les grévistes sont partis insatisfaits de ces premiers échanges. Ce qui laisse entrevoir une ou plusieurs autres rencontres de négociation les jours à venir.
En attendant, les organisations syndicales engagées dans la lutte s’apprêtent à produire un nouveau communiqué pour donner officiellement eux-mêmes, les tenants et les aboutissants des premières négociations.
A ce stade, la seule hypothèse qui s’imposant à eux, selon l’un des leurs qui fait prévaloir son droit à l’anonymat, « c’est de faire une déclaration ou une note, dans les prochaines heures, pour lever la suspension de la grève afin de poursuivre légalement les actions de revendications ».
Ce qui laisse à croire qu’Adama Diawara n’est pas tout près de ramener l’ordre au sein de son département ministériel.
Selon certains internautes qui suivent cette actualité depuis le début, le patron de l’Enseignement supérieur ivoirien s’est placé tout seul entre le marteau et l’enclume.
Ils rappellent tous la rencontre du samedi 29 avril dernier. Rencontre qui aurait pu servir de cadre pour entamer les premières négociations.
Sauf qu’à cette occasion, d’après les Fescistes, Diawara avait brandi l’épée en leur refusant le droit à la parole.
Vagoné Dry-Bi
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