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Côte d’Ivoire : La FESCI maintient sa grève du mardi 2 mai, malgré les menaces qu’elle affirme avoir reçues du ministre Adama Diawara

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La Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) rentrera dans une grève illimitée dès mardi 2 mai 2023. C’est ce qui ressort d’une série de communiqués transférée au journal en ligne « Africanewsquick.net » par son bureau exécutif national (BEN), ce dimanche 30 avril 2023.

Selon les informations reçues, cette action de revendication vise toutes les universités publiques et privées de Côte d’Ivoire.

Par cette grève, le secrétaire général de ladite structure syndicale, Allah Saint Clair dit Makélélé et ses camarades entendent protester contre « la mauvaise foi du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS) et certaines Universités publiques et privées.

Pour une bonne compréhension de la situation, la série de communiqués fait la genèse de cette grève ici en quelques paragraphes.

« En effet, des négociations ayant sanctionné une grève du 1er août 2022 ont abouti à un certain nombre d’acquis qui avaient permis à la FESCI de suspendre ladite grève afin, d’une part, de laisser les UFR retardataires de terminer l’année académique 2021-2022 et, d’autre part, de permettre l’application par les parties concernées (ministère ; universités ; étudiants) des mesures adoptées. Cependant, force est de constater que le ministère de tutelle et certaines Universités font preuve d’une mauvaise foi manifeste. Sinon, comment comprendre, après tout ce temps, la persistance des problèmes? », interrogé l’une des notes dans un premier temps.

Parmi ces problèmes, figurent :

– Le refus d’homologation des frais d’inscription en formation continue (FIP/EFC) par certaines Universités publiques (Universités Nangui Abrogoua et Jean Lorougnon Guédé de Daloa)

– Le refus de la délivrance du DEUG et de la Maitrise dans certaines Universités publiques.

A cela, il faut ajouter de nouveaux problèmes et dysfonctionnements tels que :

– La réduction drastique du nombre des étudiants retenus en formation continue (FIP/EFC) dans les Universités publiques

– Le dysfonctionnement du nouveau système d’inscription dans les Universités publiques

– L’instauration d’un test de sélection de la Licence au Master avec des critères extrêmement exclusifs

– La lenteur extrêmement préjudiciable dans la signature et la délivrance des documents administratifs (relevés de notes ; certificat de Scolarité ; diplômes etc.)

– La dégradation extrêmement avancée et dangereuse de certaines infrastructures

– L’exigence inacceptable de frais pour le retrait des diplômes (une somme comprise entre 1000 et 1500 FCFA à l’Université Alassane Ouattara (UAO) de Bouaké par exemple

– La résurgence des problèmes liés à la carte d’étudiant

– L’ouverture incompréhensible d’un nouveau processus de logement en résidences universitaires par le Centre des œuvres universitaires d’Abidjan 1 (Crou-A1) en moins d’une année du précédent

– La lenteur incompréhensible de la mise à disposition des résidences universitaires réhabilitées (Abobo 1 et 2 et Port-Bouët Cité des mariés) etc.

D’après ce communiqué, ces préoccupations s’ajoutent à une longue liste des dysfonctionnements et problèmes classiques d’ordre structurel et infrastructurel qui minent le système d’enseignement supérieur ivoirien.

La FESCI a indiqué dans ses communiqués que l’objectif de la grève à venir est la résolution effective de l’ensemble des problèmes et dysfonctionnement sus évoqués.

La grève était prévue débuter le mardi 25 avril dernier, mais en raison du discours sur l’état de la nation du président de la République, Alassane Ouattara, devant le parlement réuni en Congrès, à cette même date, la grève en question a été reportée au mardi suivant.

Entre temps, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, avait convié le samedi 29 avril, à la salle de conférence de son cabinet, les organisations syndicales estudiantines et scolaires à une rencontre.

La FESCI y a dépêché selon elle, « une forte délégation dans l’espoir que l’appel à la négociation qu’elle a formulé dans le préavis de grève adressé au ministère de tutelle depuis le 20 avril 2023, avait été enfin entendu et que ladite rencontre marquerait le début des négociations ».

A en croire une autre des notes de la FESCI, le ministre a pris la parole pour d’abord préciser que la rencontre n’avait pas un ordre du jour précis; ce avant d’ajouter qu’il s’agissait d’une rencontre d’information.

« Il a passé en revue l’ensemble des points de revendication contenues dans le préavis de grève en qualifiant certains de légitimes et d’autres d’illégitimes. Après un long monologue de plus d’une heure, il a fini, sur fond de menaces, par demander l’annulation de la grève du 2 mai 2023 tout en précisant que le contraire exposerait les grévistes à l’appareil répressif de l’État », est-t-il stipulé dans ledit communiqué.

Regrettant le fait qu’aucun membre des organisations syndicales estudiantines et scolaires présentes n’a eu droit à la parole et que cette rencontre n’ait servi de cadre de dialogue et de négociations afin de trouver des solutions acceptables aux problèmes évoqués, la FESCI a affiché l’intention de maintenir son mot d’ordre de grève.

Si les signaux de fortes altercations dans le pays sont au vert, reste à savoir ce qu’il adviendra le jour-J.

Vagoné Dry-Bi


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