Crise des datas Internet/Assalé Tiémoko prévient: «La crise que nous vivons n’est que le premier soubresaut qui annonce d’autres dans ce secteur»
Après la sortie du gouvernement qui semble soutenir les opérateurs de téléphonie mobile dans la crise des datas Internet et celle du groupe parlementaire RHDP qui demande une commission d’enquête sur 2 mois, nous avons contacté le député Assalé Tiémoko Antoine, initiateur du boycott pour un retour aux anciens prix. Il a régi aux deux sorties.
Le Groupe parlementaire RHDP va dans le bon sens
Je pense que la déclaration de mes collègues du Rhdp, groupe majoritaire au parlement, va dans le bon sens. Vous savez que je travaille en tant que député, sur les pratiques des sociétés de téléphonie mobile, depuis 2021 et qu’à ce titre, j’ai eu des séances de travail avec les dirigeants de L’ARTCI.
La crise que nous venons de vivre et qui se poursuit, n’est que le premier soubresaut qui annonce d’autres dans ce secteur, si nous ne mettons pas tout en œuvre, élus, gouvernement, régulateur et opérateurs de téléphonie mobile, pour que la transparence due aux consommateurs et à l’ensemble des Ivoiriens soit une réalité.
Dès l’éclatement de la crise le 6 avril, j’ai saisi le président de ma commission au parlement, la commission des affaires sociales et culturelles, Jean Louis Billon, à l’effet de convoquer tous les acteurs pour une audition devant le parlement. Je me réjouis donc que mes collègues du rhdp, s’inscrivent dans la même dynamique avec leur demande de création d’une commission d’enquête parlementaire.
Au Porte-parole du gouvernement : «ces augmentations ne se justifient pas»
Sur la position du gouvernement, développée par le porte-parole, j’avoue que je ne comprends pas trop mais ce n’est pas cela le plus important. Le plus important est que toutes les parties réalisent qu’il y’a un problème et que le secteur ne pourra plus fonctionner dans un flou artistique où chacun impose aux consommateurs ce qu’il veut.
Notre combat depuis 2021 n’était pas forcément sur les coûts de la data mais sur les pratiques illégales des sociétés de téléphonie mobile et sur l’impuissance du régulateur qui ne sanctionne pas les violations de la loi et de ses propres décisions.
Nous disons que internet coûte trop cher en Côte d’Ivoire avec des exemples comparatifs, le porte-parole du gouvernement prend d’autres exemples comparatifs, à chacun ses exemples. Sur le cas du Sénégal, avec les dernières augmentations, la Côte d’Ivoire devient plus chère que le Sénégal et ce n’est pas moi seul qui le dis, la directrice de L’ARTCI le dit aussi dans son auto-interview. Donc ce qui est important, c’est de noter que la tendance mondiale au niveau des coûts d’internet est une tendance baissière. La Côte d’Ivoire ne peut pas s’inscrire à contre-courant de cette tendance avec des augmentations que rien ne justifie puisque le secteur n’est pas en déséquilibre, les opérateurs ont réalisé en 2022, des bénéfices nets qui correspondent à 18 à 20% de leur chiffre d’affaires, cela est énorme. Donc ces augmentations ne se justifient pas. C’est cela qu’il faut noter.
Gilles Richard OMAEL
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