Anniversaire du PDCI-RDA : Guikahué dévoile le sceau de la commémoration des 77 ans, ce dimanche

Ce dimanche 9 avril 2023, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) a 77 ans. Nous avons rencontré Pr Maurice Kakou Guikahué, vice-président, Secrétaire e exécutif et chef du Secrétariat exécutif du PDCI-RDA. Il nous éclaire.

Le dimanche 9 avril 2023, le PDCI-RDA aura 77 ans. Quel sens donnez-vous à ces 77 ans ?

Effectivement le dimanche 9 avril, le PDCI-RDA aura 77 ans. C’est ce qu’on appelle les noces de silice. 77 ans, c’est beaucoup. Donc c’est une joie de militer dans un parti qui a 77 ans. C’est le plus ancien parti politique en Afrique après l’ANC en Afrique du Sud. Le PDCI a perdu le pouvoir depuis un certain temps, presque 20 ans, mais qui est resté égal à lui-même débout et qui cherche à revenir au pouvoir d’Etat.

Les 75 ans ont fait l’objet d’un colloque important qui a mis le cap sur le centenaire. Tout le monde aujourd’hui est d’avis que le PDCI doit atteindre au moins 100 ans. Donc ça veut dire que c’est un parti d’avenir. Ces 77 ans nous remplissent de joie. Et encore, il y a la symbolique, c’est très fort. Vous savez, en cette année 2023, le carême chrétien a commencé par le mercredi des cendres et se termine le 9 avril par la résurrection de Jésus de Nazareth. Mais en même temps, le carême musulman a commencé le 23 mars et va se terminer vers le 22 ou 23 avril prochain. Donc nous sommes dans une période des carêmes chrétien et musulman. Et le 9 avril, curieusement, tombe le dimanche de Pâques qui est la résurrection du Christ. C’est un message fort.

C’est la raison pour laquelle le président du parti a décidé que contrairement aux commémorations habituelles, il faut que nous fassions une commémoration exceptionnelle. Il faut que les militants du PDCI rentrent en eux-mêmes, il faut mettre de la spiritualité, se recueillir, prier, rendre grâce à Dieu. Il demande que tous les militants musulmans, dès ce vendredi 7 avril 2023, aillent dans les mosquées de toute la Côte d’Ivoire pour prier pour le PDCI-RDA. Et que tous les chrétiens, quelles que soient les obédiences, Protestants, Catholiques, Evangéliques, qu’ils demandent des messes et des cultes à partir du dimanche 9 avril, pour que tous les militants chrétiens puissent prier pour le PDCI-RDA. Confier le PDCI-RDA à Dieu et à la Côte d’Ivoire. Et le clou de cette célébration sera l’important message que le président va délivrer aux militants et militantes du PDCI-RDA, ce samedi. C’est donc sous le sceau de la spiritualité, le recueillement et de prière. Donc nous demandons à tous les délégués départementaux, communaux et généraux, partout où ils se trouvent, selon leur religion, puissent aller dans les temples, mosquées ou églises pour confier le PDCI-RDA à Dieu. Parce que c’est un symbole. 9 avril, jour de Pâques, pendant les carêmes chrétien et musulman, anniversaire du PDCI-RDA.

Pour les 75 ans, le PDCI l’a célébré sur une longue période. Qu’en est-il pour les 77 ans ?

Mais nous vivons toujours des séminaires des 75 ans. Souvent les gens disent qu’on ne sent pas le PDCI. Chaque chose a son temps. Ce n’est pas encore le moment des meetings. C’est le moment de la restructuration. Vous avez vu pour la première fois, depuis que je suis membre du Secrétariat exécutif, du Secrétariat général, c’est la première fois que le PDCI-RDA prend à bras-le-corps le recensement électoral. Nous avons créé des commissions régionales avec des coordonnateurs régionaux qui ont suivi le recensement. Et nous avons mis sur la liste électorale 30% de nouveaux majeurs. Pas les gens qui changent de lieu de vote. C’est important. Actuellement, nous sommes en train de nous organiser pour réussir le contentieux électoral. Dès que la liste électorale sera publiée, nous allons nous y atteler pour que nous puissions faire les corrections pour voir si vraiment nos gens sont inscrits. Nous sommes dans une autre dynamique contrairement à ce que les gens pensent.

77 ans, monsieur le ministre, quelles leçons tirez-vous de cette longévité ?

Je vais faire une digression sur le 7eme Congrès qui vient de se passer. Tout ça, c’est dans une logique. Pourquoi, aujourd’hui, certains ne comprennent pas pourquoi le PDCI s’échine enconre à se battre pour que le président Henri Konan Bédié reste le président du PDCI-RDA. Certains se posent la question. Même les journalistes en premier. C’est une question de génération. Il n’y a pas de conflit de génération au PDCI-RDA. Quand le président Bédié rentrait au Bureau politique qu’il faisait le premier discours de clôture de congrès, il n’avait pas 30 ans. Après lui, le discours de clôture a été fait par Akoto Yao, après c’est Djédjé Mady, après c’est Véi Bernard, après Yapo Valérie. Chaque fois qu’on clôture les congrès on trouve toujours un jeune. Vous voyez que c’est une chaine des générations. Il y a une mutation qui est en train de se faire au PDCI pour que le PDCI vive. Pour gagner des batailles, il faut exister. Et nous avons pensé que pour qu’il vive, il faut que le président Bédié reste président.

Tout le monde a des ambitions. Mais je vous dis honnêtement la situation dans laquelle nous allons nous trouver si on dit que Guikahué est élu président du PDCI-RDA, comme c’est le monde moderne, ce sera ouvert, mais tous ceux qui seront candidats contre moi, quand ils seront battus, ils risquent de ne pas suivre. Il risque d’avoir un schisme. La seule personne qui peut être à la tête du PDCI-RDA, qui est le ciment pour qu’on reste en cohésion pour regarder l’avenir, c’est le président Bédié.

Donc comme on ira au prochain congrès, que le président Bédié aura été élu président du PDCI-RDA, on va penser à l’avenir. Pour l’instant je ne vous en dis pas plus. Mais le moment venu on vous expliquera un peu le schéma. C’est la raison pour laquelle comme vous m’avez parlé du 7eme Congrès extraordinaire, je suis très heureux. Et je suis très satisfait du déroulement de ce congrès. Au départ on a appelé opposition ce qui n’était une opposition en tant que telle, mais avec la formation politique et syndicale que j’ai reçue, je ne pouvais pas me taire et faire élire un président en fonction à un congrès extraordinaire. C’est la seule réserve que le président a compris et on est parti au congrès extraordinaire ne s’occuper que des textes. Et dans son discours, on était très heureux, il a dit que nous allons nous consacrer exclusivement à l’article 54, et c’est ce qui s’est passé.

Mais au-delà, comme on était au congrès, je suis tellement heureux, j’ai prié comme Jean-Baptiste, malheureusement je n’ai pas prêché dans le désert. J’ai commencé à Daloa, je suis allé à Soubré et puis à San Pedro, toutes les sorties que j’ai faites, j’ai toujours dit que mon ambition était qu’au 13eme Congrès ordinaire, le président Bédié soit candidat et qu’il soit élu président pour consolider le PDCI-RDA. Nous sommes partis au Bureau politique le 29 septembre 2022, j’ai fait le rapport et j’ai demandé au Bureau politique de me suivre. Heureusement le Bureau politique a fait une motion où le Bureau politique a choisi le président Bédié comme son candidat. Au 7eme Congrès extraordinaire, le congrès a pris en compte cette motion du Bureau politique et a endossé la candidature unique du président Bédié pour le prochain congrès.

Quelqu’un qui a été son secrétaire exécutif, son homme de main, si le parti a suivi, c’est que nous allons réussir. Donc c’est dans la joie, l’esprit dégagé, que nous allons au prochain congrès ordinaire. Ce sera un congrès de retrouvailles, où on mettra de côté le problème de la présidence, ce n’est plus une préoccupation pour le président Bédié. Et on va penser à quel PDCI il faut donner au président Bédié pour aller gagner les autres batailles… A suivre

Entretien réalisé par Gilles Richard OMAEL