Le Zouglouman Zadi Raphaël ne s’appelle plus Fitini. Il révélera officiellement son nouveau nom d’artiste, « Technique créateur » et annoncera son 4ème album au grand public lors d’un concert qui se tiendra le vendredi 31 mars 2023, à l’Institut français d’Abidjan-Plateau.
Dans cette interview accordée au journal en ligne, « Africanewsquick.net », hier vendredi 24 mars, à Cocody-Vallon, l’ex Fitini le créateur, apporte des précisions sur certaines questions relatives à sa vie artistique. L’artiste zouglou Zadi Raphaël ne s’appelle plus Fitini, désormais appelez le « Technique le créateur ».

Pourquoi Fitini a-t-il changé de nom d’artiste pour se faire appeler désormais, « Technique le créateur »?
J’ai changé de nom d’artiste à la demande des fans. Ils avaient commencé à se plaindre du sobriquet « Fitini » prétextant que ce surnom, qui signifie petit en dioula, a agi négativement sur ma personne ou ma carrière. Sinon moi je n’y trouvais aucun inconvénient.
Un évènement grandeur nature profile à l’horizon : le vendredi 31 mars prochain, à 19 h, dans les locaux de l’Institut français à Abidjan-Plateau, l’artiste musicien que vous êtes, au cours d’un concert, allez donc profiter pour annoncer la sortie d’un nouvel album ; c’est cela ?
Oui-oui, je vais profiter de cette occasion là pour annoncer le 4ème album de mon patrimoine musical prévu de sortir dans le mois de mai. Ça sera un dernier concert pour faire enterrer définitivement le surnom Fitini afin de laisser place à Technique le créateur.
Après les 3 premiers à savoir, « Tout mignon », « Souvenir de mon enfance » et « Mi kô Abidjan », ce 4ème album à venir comptera 12 titres notamment 11 morceaux et 1 remixe.
Comment expliquez-vous cette longue période d’attente que vous mettez avant de sortir un nouvel album ?
J’explique partout à tout le monde que pour pouvoir mieux sauter, il faut toujours reculer. Nous avons choisi la musique comme boulot ; pour pouvoir bien faire ce métier, il ne faut pas bâcler les choses en les faisant à la hâte .
D’un autre côté aussi, j’avoue aussi que j’ai été gagné un peu par le découragement. J’étais découragé parce que certains de mes collaborateurs jouaient avec mon gagne-pain. Il y en a qui venaient pour s’enrichir abusivement sur mon dos tandis que d’autres le voyaient comme un passe-temps, sinon de l’amusement. Des choses qui m’ont vraiment énervées au point de ne plus vouloir continuer la musique.
Pour être franc, je ne vais pas mettre tous les manquements de ma carrière sur le dos des autres car il faut dire aussi que je suis en partie responsable. Il y a eu beaucoup d’erreurs au niveau communicationnel. Disons qu’ il y avait un peu de laisser aller dans mon staff à cause d’un manque d’organisation véritable.
Cette fois-ci, il y a une maison qui s’occupe de tout. Désormais les rôles de chacun sont bien définis. Et donc je pense que les choses vont aller à bon train.
Vous êtes considéré comme un zouglouman incontournable de la scène musicale ivoirienne, tant par charisme que votre créativité, la corde vocale de l’enfant de Yopougon résiste au temps et semble ne pas avoir de limite. Mais Pourquoi le créateur a du mal à s’imposer au plan local ?
S’imposer ? Je pense que ce n’est pas le mot approprié. A partir du moment où vous, le journaliste, êtes déjà en train de parler de Fitini, ça veut dire qu’il a déjà une trace dans la musique.
Ce n’est pas parce que vous ne me voyez pas rouler dans les grosses voitures que vous serez tenté de croire que je n’ai pas marqué de mon emprunte la musique ivoirienne. Moi, j’ai déjà une histoire, un nom dans la musique : c’était cela ma prière et je dis merci à Dieu de l’avoir exhaussé.
Les rumeurs disent lorsque vous remettez un de vos textes à une tierce personne de l’univers « zougloutique », celle-ci explose, mais avec vous-même, les choses coincent un peu pour prendre de l’envol. Un commentaire ?

Les journalistes ont pour habitude de m’embarrasser toujours avec cette question-là comme si quelqu’un m’avait une fois aperçu en train de remettre un texte à un artiste. Je répète une fois de plus que ce sont mes morceaux qui sont sur mes albums qui m’appartiennent. Par contre, ceux qui ne s’y trouvent pas ne sont pas les miens. Comment un individu va manger ou profiter de ce qui est la propriété d’un autre ?
Pouvez-vous donner un peu, les différentes langues dans lesquelles vous chantez dans le prochain album ainsi que les grandes thématiques qui y sont abordées ?
Le zouglou est fait pour les Ivoiriens ; alors, même si l’on ne peut pas chanter en toutes les langues locales, à côté du français, vous entendrez des ethnies telles que le gouro, le baoulé, le bété, le dioula.
En ce qui concerne les thématiques, il faut dire que comme à notre habitude, nous allons aborder les problèmes de sociétés. Nous sommes les oreilles et les yeux du peuple. C’est le lieu de dire aux dirigeants et autres décideurs du pays de beaucoup écouter le zouglou parce que nous sommes sur le terrain à la différence de leurs conseillers qui sont dans les bureaux et par conséquent, coupés des réalités.
Comme tout être humain, le président de la République ne peut pas tout voir, tout savoir et tout entendre. Partant de ce principe, je viendrai pleurer avec le peuple de sorte qu’il entende ce qui est décrié dans le pays. Je n’ai jamais insulté quiconque dans mes chansons. J’ai toujours été porteur de message. C’est ce que les hommes politiques eux-mêmes disent et ce qui se dit dans la conscience collective que j’utilise pour chanter.
Je profite de l’occasion pour demander aux mélomanes de venir massivement au concert du 31 mars. C’est là bas qu’ils doivent venir apporter leurs contributions au futur album. Moi, j’ai déjà fait ma part, c’est aux fans que revient la touche finale.
Réalisée par Vagoné Dry-Bi
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