Hier mardi 21 mars 2023, s’est tenue la 204eme Session du Secrétariat exécutif du PDCI-RDA qui a été présidée par le vice-président, chef dudit secrétariat exécutif, Pr Maurice Kakou Guikahué, qui fait dans cet entretien le point d’avancement de l’organisation du 7eme Congrès extraordinaire (CE) et en a profité pour recadrer le confrère Jeune Afrique qui l’avait accuse d’être « contre » ledit congrès extraordinaire. Entretien.
Monsieur le Secrétaire exécutif, vous venez de présider la 204è session du Secrétariat exécutif. Est-ce qu’on peut avoir les sujets dont vous avez débattus?
Vous savez que le 29 janvier dernier, lors de la présentation des voeux au président du parti, il avait annoncé l’organisation d’une session extraordinaire du Congrès au mois de mars. Et le 9 mars dernier, il a convoqué le Congrès pour le 30 mars. Donc, c’était tout à fait normal qu’à dix (10) jours de cette réunion, que le Secrétariat exécutif se retrouve pour échanger autour de ce Congrès, autour des thèmes de l’organisation. Le président a déjà fixé dans son communiqué que le Congrès sera pour le jeudi 30 mars. Il sera organisé au siège du PDCI en une journée. C’est pour harmoniser les termes de l’article 54 avec le nombre des membres du Bureau politique. Donc nous avons discuté pour que les membres du Secrétariat exécutif se montrent disponibles dans les différentes structures organisationnelles pour la réussite du Congrès.



Le président Bédié a validé la liste depuis 48 heures. Est-ce qu’il va valider à nouveau une autre liste?
C’est-à-dire qu’on avait fixé le deadlines le 20 mars. Il fallait sortir la liste de tous ceux qui étaient à jour au 20 mars. Ce que le président a validé. Et c’est lors de cette validation qu’il a demandé qu’on ajoute 48 heures supplémentaires pour faire une liste additive qu’on doit ajouter pour faire une liste complète. Le Congrès est structuré. Il y a le Président, il y a le Bureau politique, le Secrétariat exécutif, il y a le Comité des sages, il y a les délégués, il y a les présidents des Commissions techniques. Mais tous ceux-là, à jour de leurs cotisations, à la fin, ils ne vont pas en structures; ils vont en délégués au Congrès. Parce qu’au Congrès, le président a 1 voix et le secrétaire générale de section a 1 voix. Donc on fait la liste globale des congressistes. Et cette c’est liste-là que le président a pu valider jusqu’au 20 mars. Et puis, après les retardataires des 48 heures, on va sortir la liste définitive des congressistes. C’était pour permettre aux uns et aux autres de pouvoir travailler en attendant que la liste soit bouclée.
On attend à peu près combien de personnes à ce Congrès ?
Je ne peux pas le dire maintenant. Peut-être qu’après mercredi soir (Ndlr, aujourd’hui), on saura à peu près combien de personnes seront là ; parce que les gens commencent à s’inscrire et actuellement il y a l’affluence. Vous savez que les gens aiment les derniers jours. Quand ils ont vu que la liste avait été déposée et que le Congrès va vraiment se tenir (parce qu’il a déjà été reporté), donc il ne faut pas penser qu’on va le reporter encore ! Donc quand ils ont compris qu’on était sur la dernière ligne droite, les gens ont commencé à se bousculer pour venir s’inscrire, donc on vous donnera le chiffre après.
Monsieur le ministre, peut-on dire aujourd’hui que tout est réuni pour aller au Congrès extraordinaire ?
Oui, tout est réuni pour aller à un Congrès extraordinaire.
N’est-ce pas parce que le président Bédié a pris une décision, pour que les secrétaires de section qui sont membres du bureau politique payent en tant que SGS et non en tant que membres du BP que les lignes bougent?

C’est ça ! Il y a une semaine, le président du parti a pris une décision pour que les secrétaires de sections payent la cotisation de base. En fait, dans notre parti, on paye la cotisation de la catégorie où tu te trouves. Si tu es secrétaire de section et que tu es membre du Bureau du politique, tu payes la cotisation qui revient aux membres du bureau politique. Là, le président du parti a demandé que les secrétaires de section, qui sont membres du bureau politique, payent pour un secrétaire de section simple. Et cela a boosté les choses et les gens ont commencé à venir, parce que cela a diminué les différents coûts.
Monsieur le secrétaire exécutif, le président du parti a mis en place un Comité pour l’organisation du Congrès extraordinaire. Il vous a fait conseiller du superviseur. Quelle est votre mission en réalité ?
Ma mission, c’est de superviser. Le superviseur du comité d’organisation, c’est le président Bédié. Et puis, il y a un Comité d’organisation. Et il m’a désigné comme conseiller du superviseur. Donc je suis au niveau de la supervision. Je travaille avec le superviseur.
En qualité du Secrétaire exécutif en chef !
Oui, en qualité du Secrétaire Exécutif en chef. Normalement, s’il n’y a pas de problème, de crise, le congrès doit être organisé par le chef du secrétariat exécutif. C’est sa prérogative. Mais comme on avait choisi quelqu’un pour le Congrès extraordinaire, il ne fallait pas chamboulé ; donc le président a préféré que je reste avec lui et puis on laisse les autres organiser. Parce que si je suis dans le Comité, je dois le présider. Je ne peux pas être dans le Comité et ne pas le présider.
Monsieur le ministre, dans une récente publication, Jeune Afrique vous accusait d’être contre le congrès extraordinaire. Qu’en est-il réellement ?

Bon. Jeune Afrique, peut-être qu’ils font de la provocation pour qu’on explique. Il en est rien. Le congrès extraordinaire doit être convoqué soit par le président, soit par le bureau politique pour régler un point précis qui pose problème. Le président a voulu, par la convocation de cette session, régler le problème de l’article 54 qui définit le nombre des membres du bureau politique. Étant un parti dans l’opposition, n’ayant aucune option de promotion, le levier dont le président dispose, c’est de faire la promotion des militants au bureau politique. En suite le 13ème congrès devrait se tenir depuis 2018. Entre temps, il y a des gens qui ont mûri, qui étaient au grand conseil. Donc ça a dépassé le nombre de 400 membres. Donc certains ont pensé qu’il fallait régulariser avant le 13ème congrès. Donc il n’y a pas de problème. Je ne me suis pas opposé à l’organisation d’un congrès extraordinaire. Je m’inscris en faux là-dessus.
Le problème s’est posé pendant la préparation du congrès extraordinaire. Certaines personnes ont mis dedans qu’on devrait élire le président du parti. Et moi, j’ai fait une note, une observation écrite au président pour dire que le congrès extraordinaire ne peut élire le président que quand il y a vacance du pouvoir. Mais un congrès extraordinaire ne peut pas élire un président qui est en fonction. Le président qui est en fonction n’est élu qu’au congrès ordinaire. Et le président Bédié a tenu compte de cela pour dire que maintenant, on ne parle plus d’élection du président, parce qu’il n’y a pas de vacance du pouvoir. Et on va au congrès extraordinaire pour régler le problème d’un article qu’on doit mettre à jour, qu’on doit mettre en harmonie. Donc, ce n’est pas que j’étais contre le congrès extraordinaire, mais j’ai fait une observation. Parce que dans le congrès extraordinaire, on ne doit pas faire n’importe quoi. Je peux dire aujourd’hui que c’est à mon actif parce que le président a suivi. Je suis son collaborateur, j’ai donné mon opinion, j’ai tiré l’attention et le président a tenu compte de cette observation pour reconvoquer le congrès et pour redéfinir l’ordre du jour qui n’est exclusivement réservé qu’à l’article 54. On n’a plus besoin d’élection. Vous voyez d’ailleurs que dans le Comité d’organisation, le Comité électoral a été biffé. Il n’existe plus.

Monsieur le ministre, cette question a mis au goût du jour des antagonismes au sein du PDCI…
Ce n’est pas une question d’antagonisme. C’est un débat d’idées. On est des intellectuels. Il y a des gens qui pensent que comme le congrès élit le président, un congrès extraordinaire peut élire le président. Et puis il y en a qui disent que le congrès extraordinaire n’élit le président qu’en cas de vacance du pouvoir. Donc c’est un débat d’idée et après le président a tranché en disant qu’un congrès extraordinaire ne peut pas élire un président en fonction. Donc il n’y a pas de clans.
Dans quel état d’esprit préparez-vous tous ensemble ce congrès extraordinaire ?
Dans un bon état d’esprit. Il n’y a pas de vainqueur, il n’y a pas de vaincu. C’est une question sur le plan de la confrontation d’idées. Et si votre idée passe, on l’a suit. Aujourd’hui, moi je suis à laise, d’autant plus que, pour répondre à Jeune Afrique, le lendemain du 29 janvier, quand à Daoukro, le président a annoncé le congrès pour mars. Le 31 (janvier), il y a eu une session spéciale extraordinaire du Secrétariat qui a pris position et qui a dit que le secrétariat adhérait à l’idée d’un congrès extraordinaire avec un seul point à l’ordre du jour. S’engager à la réussite de ce congrès, lancer un appel aux membres statutaires pour s’organiser pour venir à ce congrès qui doit être un moment de communion et de fraternité. Parce qu’on avait dit aux militants de rester à l’écoute du président du parti pour les modalités pratiques d’organisation. Donc tout ce qui se passe, nous, on a aucun problème. Le Secrétariat Exécutif est en phase avec le président du parti.

Qu’est-ce qui va se passer le 30 mars, les grandes lignes de ce Congrès extraordinaire ?
Il y a toujours une cérémonie d’ouverture, ensuite, il y a les plénières avec les débats, on arrête des résolutions et puis après, il y a une cérémonie de clôture. Ça ne déroge pas à a règle, mais cette fois-ci, comme c’est extraordinaire, c’est une journée. Vous vous rappelez très bien, en le 25 février 2015, le PDCI a organisé un Congrès extraordinaire. Il y avait un point à l’ordre du jour, parce que lorsque nous sortions du 12ème Congrès ordinaire en 2013, on avait dit pour être candidat, il faut être un militant actif du PDCI-RDA. C’était une résolution et entre temps, le 17 septembre 2014, le président Bédié avait fait l’appel de Daoukro pour demander de soutenir le président Ouattara. Or, le président Ouattara n’est pas militant actif du PDCI. Si on doit le soutenir, il faut aller interroger le Congrès, donc on est parti au 5eme Congrès extraordinaire pour prendre une résolution ou on disait que malgré ce que nous avions décidé au 12ème Congrès, on prenait la résolution de soutenir le président Ouattara même s’il n’est pas un militant actif du PDCI. C’était un point et ça a duré une journée. C’est ça le sens d’un Congrès extraordinaire.
Après ce Congrès extraordinaire, on doit s’attendre à quoi ? Qu’est-ce qui va se passer ?
On régularise et après, on va vers l’organisation du Congrès ordinaire.
Quel est votre message de fin ?
Je voudrais dire aux derniers militants qui n’ont pas encore payé leurs cotisations qu’ils ont la journée du mercredi pour le faire parce que mercredi (aujourd’hui) soir, on boucle et puis que ceux qui vont venir au Congrès, qu’ils viennent la tête dégagée, il n’y a pas d’animosité, le président du parti a réglé tous les aspects qui pouvaient poser problème.
Aujourd’hui, c’est clarifié, il n’y a plus de question d’élection du président, donc, on s’en va pour mettre en conformité, un article des statuts. On ne peut même pas discuter tous les statuts parce qu’il faut des travaux en commissions, or en une journée on ne peut faire des travaux en commissions. On s’en va pour régler un problème ponctuel. Cela se passe dans tous les partis politiques. Donc, c’est un moment de communion, de cohésion autour du président Bédié. Donc, ça doit être une rampe de lancement pour la préparation d’un bon Congrès ordinaire qui va définir tous les aspects pour nous emmener à l’élection présidentielle de 2025.
Entretien réalisé par Gilles Richard OMAEL
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