Brédoumy Soumaïla (PP du PDCI) formel : «Voici ce qui engendre les effondrements d’immeubles»

La Grande cellule de coordination de la Communication du PDCI-RDA, dont le coordonnateur général est le député Brédoumy Soumaïla, porte-parole du PDCI-RDA, a organisé ce mardi 14 février 2023 à l’auditorium du siège dudit pari à Cocody, un déjeuner de presse pour se prononcer sur l’actualité de son parti et celle de son pays la Côte d’Ivoire. Propos liminaires.






«Mesdames et messieurs les membres des instances du Parti,
Chers militants et militants du PDCI-RDA ;
Chers amis de la presse nationale et internationale,
Chers invités
Nous poursuivons notre série de rencontres avec la presse pour rendre compte des activités de notre parti et échanger avec le monde des médias sur notre vision de la marche de notre pays.
Ce faisant la Grande cellule de Coordination et de Communication du PDCI-RDA, sur instruction du Président Henri Konan Bédié, convie en début d’année la famille de la presse nationale et internationale à une rencontre à caractère familial.
Nous sommes à la deuxième édition des rencontres de début d’année.
Je voudrais au début de mes propos vous renouveler les vœux exprimés par notre président le 31 décembre 2022 à tous.
Le discours du président de fin d’année du président Bédié est jalonné de centres d’intérêts qui feront l’objet de décryptage dans mon intervention de ce jour.
Mesdames et messieurs,
LES ACTIVITÉS DE 2022 DE NOTRE PARTI ONT ÉTÉ INTENSES.
Nous les déclinerons autour de deux axes.
D’abord au niveau du fonctionnement du parti et ensuite nous parlerons de la participation de nos élus aux débats parlementaires.
Nous porterons dans une seconde partie notre regard sur la vie de notre pays.
Pour éviter la polémique, je voudrais rassurer tous ceux qui nous écoutent que les données qui sont fournies dans nos propos sont tirés essentiellement des documents du Gouvernement et des institutions de la République.
Mesdames et messieurs,






Au cours de l’année 2022, le PDCI-RDA a connu une innovante mutation, par le fonctionnement effectif de ses nouveaux organesmis en place par le Président du parti, en conformité avec nos Statuts et Règlement intérieur. Ils sont 6 au total dont la Grande Cellule de Coordination et de Communication. Tous les changements, même les plus souhaités, ont leur coté mélancolique disait le père fondateur Félix Houphouët Boigny. Cependant toutes ces structures ont contribué in fine au bon fonctionnement de notre parti.
Le président du parti a procédé à un réaménagement du secrétariat Exécutif et à la nomination d’un nouveau porte-parole. Il m’a fait l’honneur de me confier la coordination de la grande cellule de communication et le poste de porte-parole. M’appuyant sur la GCCC, plusieurs rencontres d’échanges avec la presse ont été organisées. Nous en avons eu cinq au total au cours de l’année écoulée. Des passages assez visibles ont été organisés dans certains organes audiovisuels et dans la presse écrite. Ce faisant le PDCI-RDA a été très présent et percutant dans l’opinion nationale et internationale.
L’anniversaire de la création de notre parti a connu une belle organisation avec une animation scientifique digne de notre parti en 2022. Une importante tournée de mobilisation et de sensibilisation, organisée par le secrétariat exécutif avec l’appui de tous les organes, a permis de faire l’état des lieux et une cartographie plus fiable de la base de notre parti. Longtemps projeté et reporté pour causes d’évènements malheureux et imprévus, la 14èmesession du BP a eu lieu le 29 septembre 2022 à Daoukro.
Toutefois deux rendez-vous n’ont pu se tenir. Il s’agit de la 15ème session du BP et du Congrès extraordinaire de décembre 2022.
Au niveau du Parlement, il faut relever la concordance de vue et de position de nos élus au niveau des deux chambres.






Au total 65 lois ont été votées au niveau du parlement. Les députés et sénateurs PDCI-RDA ont montré leur maturité politique et leur sens de l’intérêt national au cours de tous les débats à l’Assemblée nationale comme au Sénat.
Parmi les lois votées au Parlement certaines ont fait l’objet d’analyses pertinentes de nos élus. On notera que la loi portant modification du Code pénal a été soumise aux députés avec une disposition tendancieuse sur l’orientation sexuelle.
Le PDCI-RDA, s’est très clairement positionné comme le parti qui défend nos mœurs sans s’en caché. C’est pourquoi au vu du projet de loi présentée par le Gouvernement, nos élus ont initié des rencontres avec les leaders d’opinion pour les prendre à témoinsur le caractère déviationnisme de la loi telle que soumise par le Gouvernement au Parlement.
Nous louons ici les efforts des uns et des autres, en particulier le lobbying des chefs religieux qui ont fini par payer. Sur ce dossier, nous avons apprécié le ralliement des parlementaires du parti au pouvoir sur notre position.
A ce jour nous nous interrogeons encore sur les motivations profondes qui ont amené le Gouvernement à introduire dans la loi une telle contradiction avec nos mœurs et toutes les croyances majeures de notre société.
Une autre loi qui a introduit une fiscalité sur le Fer et le ciment a été vigoureusement combattue par les élus de notre parti.
L’application de cette loi qui a été malheureusement votée par la majorité gouvernementale a pour conséquence l’aggravation de la cherté de la vie dans notre pays et la réduction des capacités des Ivoiriens à s’offrir un logement.
Nous insistions auprès du Gouvernement afin que cette loi soit purement et simplement abrogée. La taxation du fer et du ciment contribue à l’usage d’intrants frauduleux qui engendre des effondrements d’immeubles.
L’actualité sur la cherté de la vie et le pouvoir d’achat des Ivoiriens, rend encore plus pertinente l’opposition des élus de notre parti sur cette loi.
Sur les lois organiques de la CEI, du Conseil Constitutionnel et du Conseil Economique, social et Environnemental, les élus de notre parti se sont opposés.
Nous insistons particulièrement sur une composition consensuelle d’une CEI qui donnera confiance à tous les acteurs.
Pour l’année en cours le calendrier politique est encore plus dense. Le président du parti a annoncé le 29 janvier dernier la tenue d’une session extraordinaire du Congrès du PDCI-RDA courant mars prochain.
Ce congrès extraordinaire s’impose pour le réglage de la composition de l’organe de décision qu’est le Bureau Politique pour la rendre conforme à nos Statuts.






Le nouveau Bureau Politique ainsi validé sera à mesure de convoquer régulièrement le Congrès Ordinaire du PDCI-RDA.
Notre Président, Son Excellence Henri Konan Bédié, protecteur du Prix Félix Houphouët-Boigny, assisté à la remise de ce prix à Yamoussoukro le 08 février 2023 à la Fondation portant l’illustre nom du premier président du PDCI-RDA et de la Côte d’Ivoire.
La paix est un des piliers de l’héritage de FHB. Le président Bédié est le seul sur l’échiquier national actuel qui incarne cette philosophie et cet important pan de l’héritage du père fondateur.
Mesdames et messieurs,
A l’occasion de la remise pour la deuxième fois dans notre pays de ce prix dédié à la paix, le président Henri Konan Bédié a insisté sur deux valeurs cardinales de l’houphouétisme qui se fondent aux valeurs du PDCI-RDA.
Il s’agit de l’humanisme et du dialogue. Cet humanisme a été concrétisé, au cours de la gestion du pays par notre parti, par l’accueil de milliers de citoyens africains et du monde sur notre sol, sans préalable. On peut citer les libériens, les siéra léonais, les Biafrais du Nigéria, guinéens les burkinabés, tous victimes d’atrocités et de menaces diverses dans leur pays d’origine.
C’est cette valeur épousée par Madame Angela Merkel qui a été à la base du choix du jury du prix Félix Houphouët-Boigny de l’UNESCO édition 2022.
Quant au Dialogue, il sonne comme un hymne de notre parti. Le dialogue a toujours été utilisé comme seul moyen fiable de résolution des conflits aussi bien à l’intérieur des Etats, comme entre Etats. Les questions clefs qui continuent de se poser dans le monde n’ont d’autre voie de résolution que par le dialogue. C’est pourquoi, tout récemment, lors de l’incident entre notre pays et le Mali, en lien avec nos soldats retenus dans ce pays frère, la position du PDCI-RDA n’a nullement varié quant à l’usage du dialogue et la voie diplomatique.
C’est la raison pour laquelle le président Bédié a profité de sa posture de protecteur du prix FHB UNESCO pour relever qu’en ce moment de notre histoire : « j’ai aussi une pensée pour notre pays la Côte d’Ivoire qui peine encore à engager un dialogue franc et sincère entre ses fils et filles, pour construire une paix durable au service du bonheur de ses populations et celles de l’Afrique de l’Ouest ».
Mesdames et messieurs chers amis de la presse,
L’année 2023 est, comme vous le savez, est une année d’élections locales. Le PDCI-RDA publiera sous peu la liste de ses candidats, après un travail assez minutieuxdu Comité en charge des élections. Les conclusions de ce travail seront préalablement validées par le Président du parti.
Plusieurs dispositions pratiques et stratégiques sont en cours pour permettre à notre parti d’aller aux élections en rang serré et dans la cohésion.
Le PDCI-RDA sera particulièrement regardant sur les pratiques frauduleuses qui sont en cours d’orchestration par certains partis politiques.
A cet effet notre parti a fait une déclaration le 29 décembre 2022 pour interpeller la CEI sur sa responsabilité pourl’organisation d’un scrutin transparent et crédible.
Dans cette déclaration six recommandations ont été faites.
Il s’agit notamment :
- L’annulationpure et simple de tous les changements de lieux de vote sauf pour les cas spécifiques d’électeurs qui confirmeront eux-mêmes leur changement de lieu de résidence documents à l’appui.
- La justification par la CEI de toutes les augmentations de populations électorales qui ont conduit à la création de certains bureaux de vote, inspirée par des inscriptions d’électeurs a été aussi exigée.
Notre président a appelé la CEI à assumer la pleine responsabilité dans la conduite des opérations des élections à venir.
Enfin nous n’échapperons pas à la question sur certains départs qui ont fait l’objet, volontairement, de déclaration tonitruante. Comme l’a dit le Président Henri Konan Bédié :« Ces défections auxquelles nous assistons ces derniers temps, ne sauraient nous ébranler. A la croisée des chemins chacun choisit la voie qui répond le mieux à sa personnalité et à son degré de conviction ».
Ce que nous n’apprécions toutefois pas, c’est le manque de responsabilité de certains de ces transfuges qui veulent utiliser des arguments peu convaincants pour justifier ou se dédouaner de leur départ qui était attendu depuis un certain temps. A la vérité pour certains, ils n’étaient qu’en transit au PDCI-RDA, venant d’ailleurs. Nous espérons qu’aulieu où ils ont posé leurs bagages, ils en feront cette fois une résidence permanente.
AU NIVEAU DE L’ÉTAT DE LA NATION
Notre parti note les indicateurs économiques suivants :





Une augmentation régulière du taux du PIB. En effet le PIB par habitant est passé de 1.309.200 FCFA en 2019 à 1.517.600FCFA en 2022.
Il est projeté à 1.617.000FCFA en 2023.
Le taux de croissance annuelle était de 6,2 en 2019, 2,0 en 2020, 7,4 en 2021 et 6,9 en 2022, selon les chiffres du ministère du Budget. Ces performances sont à saluer.
Toutefois cette richesse créée dans notre pays ne profite pas aux Ivoiriens. Elle est destinée prioritairement aux multinationales.
Ce faisant, le taux de pauvreté demeure élevé dans notre pays
Le PDCI-RDA voudrait rappeler que sous sa gouvernance, ces chiffres ont été connus. Mieux, il visait une croissance à deux chiffres quand le diable a rompu le progrès pour tous.
Les Ivoiriens constatent également la réalisation de nombreux travaux d’infrastructures, en particulier dans la ville d’Abidjan.
Le PDCI-RDA n’est pas étranger aux conditions qui favorisent cette situation.
Notons que la quasi-totalité de toutes les réalisations résulte de la planification de notre parti. Les fondements de notre économie résultent de la politique du PDCI-RDA. La Côte d’Ivoire tire ses ressources de son agriculture, de ses sources d’énergie et de son sous-sol. Ces trois secteurs ont été savamment planifiés et structurés par le PDCI-RDA, sous la conduite des présidents Félix Houphouët Boigny et Henri Konan Bédié. En effet si l’aspect agricole est assez connu des Ivoiriens, il faut relever que le dispositif minier et pétrolier a été construit par le PDCI-RDA, avec à l’appui une formation de cadres qui sont tous opérationnels dans ce secteur stratégique. Seulement l’accent a été mis sur l’exploitation de notre agriculture et gardant en seconde main les mines et le Pétrole.
La paix et la stabilité conditionnent le développement. Il est heureux à tout régime d’en profiter, mais il est aussi bon de rappeler qui le PDCI-RDA, dans l’opposition a choisi la critique et les propositions, plutôt que la rebellions et les troubles.
Mesdames et messieurs
Face aux performances mentionnées ci-dessus notre pays ploie sous le poids de sa dette. Compressée à environ 4000 milliards de FCFA après l’atteinte du PPTE, notre dette estimée aujourd’hui à plus de 23000 milliards de FCFA. A ce rythme elle atteindra 30000 milliards de FCFA en 2025. En 2022, le montant total de nos recettes cumulait à 6132,1 milliards de FCFA quand le service de la dette nous a pompé 3179, milliards de FCFA.
Notre solde budgétaire est déficitaire. Le déficit budgétaire est désormais considéré par notre Gouvernement comme un moyen indispensable de sa gestion économique. Notre budget est caractérisé par un déficit chronique
En français facile, il faut noter que le déficit budgétaire, c’est quand les recettes de l’Etat ne suffisent pas à couvrir ses dépenses. Il a donc recours à des emprunts sous toutes les formes. C’est ce qui augmente notre dette. Le taux élevé du service de la dette ne nous laisse pas assez de marge budgétaire pour les investissements.
Le gouvernement a beaucoup investi dans les infrastructures, mais la qualité des ouvrages est décriée par tous. Sur les routes et partout on constate la dégradation prématurée de ces infrastructures et souvent la reprise des travaux quelques semaines ou mois seulement après leur mise en service.
Le grand paradoxe de notre économie est qu’il crée de la richesse, comme l’atteste l’augmentation du PIB, mais elle impacte très peu la vie des Ivoiriens.
Le taux de pauvreté est encore élevé puisqu’il est au-dessus de 40%. Il faut noter que le gouvernement se garde de communiquer souvent sur ce taux. Les bénéficiaires des grands travaux sont les multinationales, alors que les TPE et les PME nationales peinent à tirer profit de ces grands travaux. In fine la richesse créée par notre économie est exportée et les Ivoiriens restent les mains vides et le ventre creux dans leur pays.
Il faut que tout cela change pour que nos entreprises et les Ivoiriens tirent profit de leur richesse.
Notre parti prévoit la révision des règles des marchés publiques en y intégrant des conventions d’obligation de concessions aux PME et TPE locales.
Aujourd’hui les Ivoiriens sont asphyxiés par la cherté de la vie, pendant que la richesse de notre pays est captée par une minorité des personnes laissant la large majorité de nos concitoyens dans la misère. Même ceux qui sont considérés comme classe moyenne sont en réalité des nécessiteux.
Les récentes augmentations des primes de logement et du SMIG apparaissent aujourd’hui comme de l’arnaque face à une déflagration de l’inflation. Le récent réajustement du prix du carburant à la hausse est coup de massue sur la tête des pauvres citoyens. Rappelons que le prix du litre du super est passé de 635 FCFA en février 2022 à 815 FCFA en février 2023 soit 28.35%.Cette augmentation engendre déjà un renchérissement de tous les prix à la consommation. Cela a déjà commencé par le transport.
Sur nos factures d’électricité nous notons une augmentationde plus de 70% de la redevance de l’électrification rurale. Et celle de l’enlèvement des ordures à plus de 80 %.
La redevance de la RTI dans sa forme et sa destination actuelle n’est plus justifiable.
Le pouvoir d’achat des Ivoiriens se volatilise chaque jour que Dieu fait.
Mesdames et messieurs, amis de la presse,
Nous nous interrogeons s’il y a quelqu’un d’honnêtequi vit dans ce pays et qui peut nier la souffrance des Ivoiriens dans les villes et le Waterloo de nos parents dans le milieu rural.
C’est pourquoi très humblement le Gouvernement doit réorienter tirant les leçons des limites de l’impact de ses actions sur la vie des Ivoiriens.
Voilà Mesdames et messieurs voici ainsi sommairement décrit le regard jeté sur les activités de notre parti et sur l’état de notre pays.
Je vous remercie et me mets à votre disposition pour les questions.»
Propos recueillis par GRO
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