Depuis Vavoua, Ahoussou-Kouadio aux ivoiriens: «Si nous ne protégeons pas la Côte d’Ivoire, demain, nous n’aurons pas de pays»

Nanan Kangah Kouakou est, désormais, de façon officielle, le chef Central des Baoulé vivant dans le département de Vavoua. Il a été investi dans sa fonction, hier samedi 5 novembre, par le Président du Sénat ivoirien, Jeannot Ahoussou-Kouadio. Qui avait à ses côtés les ministres Amedé Kouakou et Touré Mamadou ainsi que les autorités religieuses et traditionnelles Gouro, malinké et les envoyés de la Reine des Baoulé, en présence du maire Kalou Bonaventure de Vavoua.

Ayant reçu les mots de bienvenu du maire de la commune de Vavoua, Bonaventure Kalou, Jeannot Ahoussou-Kouadio, heureux d’être parmi les siens, a traduit toute sa gratitude aux parents Gouro qui ont accueilli depuis les années 50 le peuple Baoulé sur leur sol.

«Je voudrais saluer tous les chefs, les chefs de canton, les chefs autochtones qui ont bien voulu accueillir nos parents Baoulé ici. Merci pour votre sens du partage, merci pour votre sens de la solidarité. Quand on voit Vavoua, Vavoua ville cosmopolite, Vavoua composée de toutes les populations ivoiriennes et ceux venus d’ailleurs. Merci pour ce symbole d’unité, merci chers parents d’avoir accepté d’accueillir vos frères venus du Centre de la Côte d’Ivoire depuis longtemps. On parle de San Pedro, de Méagui, de Soubré. Mais c’était, d’abord Vavoua, Zuénoula», a-t-il fait remarquer saluant les envoyés de la Reine des baoulé à qui, il a renouvelé ses remerciements « pour cette œuvre de construction de la cohésion et de l’unité.»

«Je voudrais m’adresser à nanan Kangah Kouakou. Je voudrais te dire merci d’être à la tête de cette chefferie centrale. Merci d’avoir su maintenir la cohésion parmi la communauté Baoulé, mais aussi avec nos parents autochtones qui vous ont accueillis ici. Vous bénéficiez, nanan Kangah Kouakou, aujourd’hui, de l’assistance, de l’accompagnement filial d’un de vos fils qui s’appelle Mamadou Touré. Vous pouvez compter sur Mamadou Touré. Mamadou Touré a l’oreille du président Alassane Ouattara», lui a-t-il indiqué.

Face aux nombreuses doléances portées au nom de ses populations par le maire Bonaventure Kalou, Jeannot Ahoussou-Kouadio de répondre en disant : « Vous avez formulé des doléances. On veut les routes, on veut l’eau, l’électricité… oui vous allez avoir tout cela, je peux vous le garantir. Avant-hier mercredi, de 10h à midi, j’étais assis avec le Président Ouattara, je lui ai dit je m’en vais à Vavoua, voir tes parents de Vavoua. Quand je retourne je vais lui rendre compte. Je vais lui dire, j’ai vu tes parents Baoulé, Gouro, Mossi, Malinké. Et que tout le monde est ensemble et que ce que tu cherches président Ouattara, tu demandes aux parents de te donner la paix, la paix, la paix pour que tu puisses développer la Côte d’Ivoire. Tu peux dormir tranquille parce qu’ils ont pris l’engagement, les parents de Vavoua de te donner la paix pour que tu construises la Côte d’Ivoire. Il faut leur envoyer l‘électricité, la route, les dispensaires, l’eau, tu peux compter sur eux.»

Abordant les questions politiques, notamment la paix en Côte d’Ivoire au regard de la Sous-région qui bouillonne, le patron de la Chambre haute du Parlement ivoirien, de prêcher selon lui la bonne nouvelle. «La bonne parole, c’est la parole de la paix, c’est la parole de la cohésion, c’est la parole qui rassemble, la politique qui rassemble, la politique qui met tout le monde ensemble. C’est pourquoi, à partir d’ici, je lance un appel à toute la classe politique ivoirienne, tous bords confondus, de nous mettre ensemble. Nous avons un seul pays, la Côte d’Ivoire. C’est une oasis. Regardez autour de nous nous, regardez au Mali, au Burkina, en Guinée. Aujourd’hui, tous les gens fuis pour venir en Côte d’Ivoire. Si nous ne comprenons pas cela, que nous ne protégeons pas la Cote d’Ivoire, demain, nous n’aurons pas de pays. Aimons et protégeons la Côte d’Ivoire. Aimons et servons le président Alassane Ouattara pour que la Côte d’Ivoire soit un très beau pays. C’est le message que je voudrais lancer à la classe politique… », a-t-il fait savoir.

Avant de poursuivre : « La politique, c’est la responsabilité. La responsabilité nous appelle aujourd’hui à créer la cohésion, le patriotisme vrai. Oui, pas le panafricanisme faux. Le vrai panafricanisme, c’est la souveraineté de l’eau, la souveraineté alimentaire, la souveraineté en matière d’électricité, c’est ça le vrai panafricanisme. Le reste là, je dirai que c’est le panafricanisme de façade.»

En guise de conclusion, avant de quitter le pupitre, il a  confié la Côte d’Ivoire aux guides religieux en ces termes : « Nanan, nos Archevêques, Évêques, Pasteurs, Cheick Kaboré et tous les imams, on vous dit merci. Continuer à prier pour la Côte d’Ivoire. On vous confie la Côte d’Ivoire, pas Vavoua, on vous confie la Côte d’Ivoire, on vous confie la président Ouattara. Priez Dieu pour qu’il ait le discernement, le discernement dans ses prises de décisions, qu’il prenne toujours la bonne décision pour sauver la Côte d’Ivoire du gouffre dans lequel elle se trouvait.»

Notons la présence de plusieurs artistes tradi-modernes Gouro et Baoulé, qui ont apporté un cachet spécial à cette investiture de nanan Kangah Kouakou.

Ange Nicaelle LYRANE, à Vavoua

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