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Gestion des ordures: Le maire Koné Idrissa de Toumodi dans les pas d’Assalé Tiémoko de Tiassalé

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Depuis le «décret 2017-692 du 27 octobre 2017 portant création, attribution, fonctionnement de l’établissement public à caractère industriel et commercial, dénommé Agence nationale de gestion des déchets (Anaged), les autorités municipales ne sont plus compétentes en matière de collecte de déchets, curage de caniveaux et de nettoyage des rues. » Tel est le Décret pris et qui met à mal la question de gestion des ordures dans les villes de Côte d’Ivoire. Les autorités municipales jugées par leurs populations quant à leur capacité à rendre leur ville salubre, propre, sont désormais impuissantes et subissent bien souvent le courroux de celles-ci. Injures, invectives, tout y passe.

Face à cette situation qui met à mal la gestion de la cité, le maire Koné Idrissa a décidé de prendre son destin en main. Suivant l’exemple de son collègue de Tiassalé, Assalé Tiémoko, il a décidé de contracter avec une entreprise privée pour ramasser les ordures. Avec celle-ci, il a crée une économie circulaire autour des déchets de sa commune. La mise en route de cet important projet qui va à terme contribuer à rendre non seulement Toumodi propre mais à créer de l’emploi, s’est faite le vendredi 5 août dernier, dans la cour de la Sous-préfecture.

« Aujourd’hui comme nous sommes en public, c’est un yako à tous les maires des villes secondaires parce que la situation est devenue bizarre. Les mairies qui ont les moyens comme à Abidjan, elles, leurs déchets sont enlevés par des sociétés privées payées par l’Etat et nous qui sommes à l’intérieur et qui n’avons pas les moyens nous devons enlever nos ordures. Donc c’est difficile ! Quand les populations se plaignent, je ne peux pas répéter tous les jours ce que je suis entrain de dire là et dire que c’est l’Etat», a-t-il fait comprendre aux populations quant aux difficultés auxquelles les maires des villes secondaires sont confrontées.

Et d’ajouter que «ce qui change, c’est que nous voulons créer une économie circulaire, mais avant, sachez que nous les maires des villes secondaires, nous sommes sous les menaces et invectives des populations alors que nous n’avons plus la responsabilité des déchets. Les populations ne connaissant pas la structure en charge des déchets l’ANAGED (Agence nationale de gestion des déchets), qui n’est pas représentée sur l’ensemble du territoire, se tournent vers les maires que nous sommes. Donc à défaut, nous sommes vilipendés parce que nous avions cette responsabilité avant.»

Toutefois, poursuit-il, «nous ne pouvons plus rester là et nous défendre pour dire que nous n’avons plus la charge ; ce serait une fuite de responsabilité. C’est pour quoi, face à l’ambiance qui prévaut face à cette question des déchets, la population étant en détresse, nous sommes obligés de faire quelque chose en attendant que la structure qui a en charge ces déchets prenne le relais. C’est ce que nous venons de faire par ce lancement officiel de la semaine nationale de propreté.»

Expliquant le mécanisme qui a consisté à la mise en place des comités de développement des quartiers et villages de la commune appelés CDQ, le recrutement de jeunes volontaires via la Plateforme des services (Pfs) qui regroupe le Conseil régional qui avec 40 jeunes procède au nettoyage de la cité et les mairies du Bélier, avec elles, les jeunes du village d’Abli formés pour la production du composte, ont choisi deux entreprises chinoises dont l’une utilise les papiers pour la fabrication des alvéoles, cartons d’œufs et l’autre qui use des fers pour fabriquer les boulons et outils dont ont besoin les entreprises de la place.

 «(…) De façon concrète, la mairie a mis en place les CDQ, qui sont communautaires et qui feront le suivi avec la mairie. Et donc la mairie sort de l’opérationnelle et la programmation et la coordination. Les jeunes dans les quartiers, pour ceux qui veulent en faire un métier, s’occuperont de la pré-collecte qui sera payée et ils ont à charge de prendre les matières premières qui seront transformées soit en composte ou en recyclage pour avoir plus de revenus. Et ce qui n’est pas transformable sera transporté au centre de transit puis à Tiébissou, au centre d’enfouissement. Ces centres dont je parle font partie d’un projet financé par la Banque mondiale dont la mise en œuvre se fera très prochainement à partir de février 2023», a-t-il indiqué.

Ensuite, de se montrer pédagogique en ces termes : « Nous pensons avoir trouvé une solution qui tient la route. Maintenant, nous avons commencé, nous allons voir les bons côtés et les mauvais côtés pour tirer les leçons, corriger et avancer. Ce que nous faisons est ce qui est recommandé au niveau international qui est de créer l’économie circulaire. A chaque niveau il faut que les ordures soient triées et recyclées pour vraiment donner de la valeur aux ordures.»

Le Sous préfet de Toumodi, Kouakou Gervais, au nom du Préfet de région, préfet du département de Toumodi et de la région du Bélier, Patrice Gueu, a félicité l’équipe municipale que conduit le maire Koné Idrissa pour cette action novatrice qui changera le visage d’ici quelques mois de Toumodi. C’est pour quoi il a appelé à une adhésion de toutes les populations notamment les CDQ et les chefs de quartiers à jouer pleinement leur rôle dans la propreté de la cité de l’agouti.

GRO avec JPK


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