Obsèques de l’ex-PM Banny: La raison d’une forte mobilisation du département de Gagnoa à Yamoussoukro
3 min readLes obsèques de l’ex-Premier ministre, Charles Konan Banny, ont été marquées ce dimanche 31 juillet, par l’arrivée de la forte délégation venue de Gagnoa et conduite par le Chef Gadji Joseph, président de la Chambre départementale des rois et chefs traditionnels. Cette délégation a été envoyée par Pr Maurice Kakou Guikahué, Vice-président de l’Assemblée nationale et Chef du Secrétariat exécutif du PDCI-RDA, haut cadre de Gagnoa, absent et représenté par un autre cadre dudit département, Ambroise Kessié.
Le chef Gadji explique le sens de cette forte mobilisation des populations de Gagnoa: «Vous savez que depuis 1985, Yamoussoukro et Gagnoa sont en jumelage, donc des frères. Ce sont des peuples qui sont devenus frères du fait du jumelage. C’est deux villages, deux départements à la limite, ce sont deux régions pour embrasser toutes les communautés vivant sur nos territoires. Nous avons perdu un frère, non des moindres, un Premier ministre, un Homme d’Etat que la Côte d’Ivoire a perdu. Gagnoa ne pouvait pas ne pas venir. Nous avons donc décidé de venir pleurer avec la famille de Charles Konan Banny, avec la communauté Baoulé de Yamoussoukro.»
Au niveau de la mobilisation, Tchiffy Gadji ajoutera que «nous sommes venus avec une délégation des chefs traditionnels du département de Gagnoa composée de chefs de canton, de chefs de tribu, de chefs de village et les communautés vivants à Gagnoa. Notamment les communautés Baoulé, Agni, Malinkés, Gouro, Dan, etc. Nous sommes à Yamoussoukro ce jour pour pleurer. Nous aurions pu avoir une délégation plus grande, plus forte, n’eut été des contingences qui ont retenus certains de nos frères. En l’occurrence le Prof Maurice Kakou Guikahué, député de Gagnoa sous-préfecture qui voulait être avec nous ce matin, mais il est hors de la Côte d’Ivoire. Nous sommes venus avec un digne représentant des cadres de Gagnoa, notre frère Kessié Ambroise. Il est à la fois opérateur économique, créateur d’établissement. Mais, c’est un fils qui représente les autres cadres. Nous sommes venus avec des jeunes du département de Gagnoa, avec des femmes, des filles de notre département pour marquer notre compassion.»
Quant à Ambroise Kessié, il dira que «pour quelqu’un qui vient représenter un frère qui perd un parent mais malheureusement qui se retrouve hors de la Côte d’Ivoire, j’ai un mot à dire. Le mot de compassion. Nous sommes donc ici sur l’initiative du Prof. Maurice Kakou Guikahué. Il a demandé à ses parents de venir à Yamoussoukro. Yamoussoukro est jumelée à Gagnoa et le chef vient de le dire. Nous sommes donc venus prendre notre part de deuil. Nous sommes venus pleurer avec nos frères. Nous serons encore là, à l’enterrement. »
Gilles Richard OMAEL, à Yamoussoukro
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