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Soudan: Le peuple réclame la tête du général Burhane, malgré la réinstallation du Premier ministre

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Hamdok et Burhane
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Le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, écarté lors d’un coup d’État militaire le 25 octobre 2021, a été rétabli dans ses fonctions suite à un accord signé formellement, ce dimanche 21 novembre, avec le général Abdel Fattah al-Burhane, à Khartoum. Cet accord prévoit, selon RFI, un retour à la transition civilo-militaire qui avait volé en éclats suite au coup d’État.

La cérémonie officielle a été retransmise en direct à la télévision. Les deux hommes se sont exprimés l’un après l’autre. Ils se sont engagés à remettre le Soudan sur les rails de la transition démocratique, autrement dit à revenir au partage de pouvoirs entre civils et militaires prévu par l’accord de transition de 2019. L’accord prévoit également la libération des personnalités politiques arrêtées depuis le putsch.

Manifestants soudanais

Néanmoins, en début d’après-midi et en dépit de cet accord, la mobilisation s’annonçait déjà massive à Khartoum, dans le nord de la capitale, mais aussi dans le reste du pays, précise le média français.

Qui ajoute qu’à Bahri, un quartier de la capitale qui a été violemment réprimé, mercredi dernier, où 13 personnes avaient été tuées par des forces de l’ordre la plupart par balles, il n’y avait, aujourd’hui, étrangement, pas de présence policière, pas d’uniforme. C’est une première depuis le 25 octobre.

Dans les rues, des manifestants restent déterminés : « Nous refusons cet accord qui symbolise le retour en arrière » « Ils ne peuvent pas ignorer les 40 martyrs tués depuis le 25octobre » « Hamdok a vendu le sang des 🇸oudanais » « Burhan doit être condamné à mort selon l’article 130 ».

RFI a aussi relaté que pendant que se déroulait la cérémonie, des manifestants anti-putsch continuaient à arriver en nombre devant le palais présidentiel pour exprimer leur rejet de l’accord. « Pas de négociation avec les putschistes », c’était et cela reste leur slogan. Pour eux, un retour à une transition civilo-militaire n’est envisageable qu’à condition que les généraux Abdel Fattah al-Burhan et Hemeti quittent leur fonction.

Plus tôt ce matin, le Front pour la liberté et le changement (FFC), fer de lance de la composante civile du gouvernement déchu, ainsi que plusieurs partis politiques ont également publié des déclarations pour se dissocier clairement de l’accord signé ce midi.

« Nous réaffirmons clairement qu’il n’y a pas de négociation, ni de partenariat » avec « les putschistes », affirme le FFC.

« Nous ne sommes pas intéressés par un accord avec cette junte brutale », a également réagi, sur Twitter, le Parti du congrès soudanais qui réclame que les auteurs du coup d’État soient traduits en justice pour la répression sanglante des manifestations organisées depuis le putsch.

« Ils se moquent de nous », a également déclaré à RFI un cadre du Parti communiste soudanais.

Joseph Koffi


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