Pagne traditionnel et mode: Un concours lancé par l’Ong «Djataga»
3 min read«Mettre en lumière les jeunes créateurs de mode cachés à l’intérieur du pays», tel est l’objectif que poursuit l’Ong « Djataga » que conduit Dorothée Andjoua. Pour l’atteinte de cet objectif qui lui est si cher, elle vient de lancer le concours du meilleur créateur de mode. Cette première présélection des candidats à cette première édition dudit concours a réunis dix candidats le dimanche 14 novembre dernier à Universal hôtel de Yamoussoukro. Ce, en présence de plusieurs coutriers et stylistes de la cité des lacs et ceux venus d’autres villes.
Ces 10 candidats qui se sont « affrontés » sur le « T » via leurs mannequins ont eu droit à deux passages ; à savoir en tenue artistique, puis en pagne traditionnel tissé de son terroir. Au terme de ce défilé, le jury présidé par Ahoua Laurent a retenu 3 candidats. Le premier, Issa Sia Pascal avec 249 points sur 420, a eu le mérite de présenter une tenue féminine en sachet plastique récupérés à travers la ville. Question de valoriser les déchets plastiques et de contribuer selon lui, à la protection de l’environnement. Il est suivi de Kouadio Sibé, avec 239 points et enfin le 3e est Koua Kakou, tous installés à Yamoussoukro.
Selon la promotrice, Dorothée Andjoua, Djataga signifie le pagne en Koulango. C’est pour quoi elle entend faire la promotion de la mode, de la culture et du tourisme à travers ce concours. « La couture se meurt à l’intérieur du pays parce que nos jeunes gens ne veulent plus faire l’effort d’apprendre ce métier. Ils préfèrent prendre la route de l’occident en allant mourir dans la Méditerranée. Ce concours vise donc à les motiver afin de les emmener à aimer et à prendre au sérieux ce métier qui nourrit son homme. », a-t-indiqué avant de relever son ambition de faire la promotion du pagne traditionnel de Côte d’Ivoire « de sorte à emmener l’ivoirien à l’adopter en le portant aux différentes cérémonies, comme le « Fasso dan fanni » au Burkina Faso. » « Nous demandons au gouvernement de décréter une journée dans la semaine où toutes les populations vont se mettre en pagne traditionnel », a-t-elle plaidé, puis de traduire sa gratitude à la ministre de la culture, des arts et du spectacle, Arlette Badou N’guessan et au ministre de la promotion des PME, de l’artisanat et de la transformation du secteur informel, Anoblé Félix, pour leurs appuis inestimables.
En termes de récompense, elle prévoit un diplôme de participation pour tous, une machine à coudre pour les 3 premiers de chaque région, un lot d’une valeur de 2 millions FCFA pour le lauréat du concours. Ce lot est composé d’équipements et d’intrants, ainsi qu’un salon de couture clé en main si le gagnant n’a pas son local propre à lui ou une réhabilitation totale de son atelier s’il est vétuste. Il bénéficiera d’un renforcement de capacités pendant une année.
Pour cette première édition, ce sont la région des Lacs, du Haut Sassandra, du Gontougo, des Grands ponts et du Poro qui sont concernées par cette compétition. Quant à la grande finale, c’est la ville de Daloa qui accueillera les compétiteurs et l’Ong.
Pour sa part, Sia Prospère, président de la Fédération des couturiers de Yamoussoukro et président artistique de cette édition, a salué cette initiative qui permet aux acteurs du secteur de se confronter et de stimuler les esprits de créativité.
Jean-Pierre Koulou
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de africanewsquick.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur AFRICANEWSQUICK
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.