Budget pour la gouvernance du transport: Une répartition inquiétante
3 min readLes députés membres de la commission des Affaires économiques et financières de l’Assemblée nationale ont adopté à l’unanimité, le vendredi 19 novembre 2021, le projet de budget 2022 du ministère des Transports.
Ce budget est évalué à 72.782.811.780 FCFA. Il va servir, selon le ministre de tutelle, Amadou Koné, à l’amélioration de la gouvernance dans le secteur des transports, au renforcement de la sécurité et de la sûreté ferroviaire, routière, aérienne, maritime et fluvio-lagunaire, à la compétitivité et à la facilitation des échanges économiques et commerciaux ainsi qu’à l’amélioration de l’accès des populations à des services de transport de qualité.
Amadou Koné a rappelé la mission de son département qui consiste à la mise en œuvre et au suivi de la politique du gouvernement en matière de transport. Avant d’insister sur les actions menées par son département malgré quelques difficultés enregistrées du fait de la COVID-19.
Il a souligné les efforts déployés en termes d’amélioration de la mobilité urbaine, du renforcement de la sécurité routière à travers le système de la vidéo-verbalisation, du développement des infrastructures portuaires, de la compétitivité des ports, du développement du transport aérien et ferroviaire.
Le ministre des Transports a indiqué que le montant du budget se répartit en 3 programmes ; à savoir : administration générale, transports terrestres et transport aérien, et s’articule autour de 12 actions pour 95 activités. Il a indiqué par ailleurs que le transport aérien concentre la part la plus importante, soit 54% des ressources allouées. Cela s’explique, selon lui, par des appuis extérieurs importants d’un montant de 17 184 000 000 de F CFA se rapportant à des investissements majeurs.
A dire vrai, les domaines qui méritent plus de financement, sont le transport terrestre dont la modernisation par le renouvellement du parc auto semble être concentrée à Abidjan, Bouaké et dans quelques rares villes de l’intérieur ; le transport fluvio-lagunaire qui demeure le talon d’Achille de tout le secteur à cause de l’insuffisance de bateau bus propre à l’Etat et la vétusté des engins existants.
Le ministère de tutelle devrait investir davantage dans ces deux domaines avant de continuer son investissement dans le transport maritime qui présente de bonnes performances des deux ports ivoiriens (Abidjan et San Pedro) en termes de trafic. En outre, le transport aérien se porte mieux que les autres domaines. Car la Côte d’Ivoire dispose depuis le 23 janvier 2008 de son propre code de l’aviation civile qui règlemente tous les aspects liés au secteur et oblige les entités exerçant ou voulant y exercer leurs activités à respecter des normes d’ordre moral, financier et technique ; le renforcement de la flotte de la compagnie Air Côte d’Ivoire et l’augmentation de la fréquence des vols hebdomadaires au niveau de l’aéroport d’Abidjan ont permis d’accroitre le chiffre d’affaires des acteurs du secteur. A cela, s’ajoute le flux de passagers internationaux qui pourrait doubler d’ici 2030 pour atteindre plus de 4 millions de passagers, selon l’ANAC.
Joseph Koffi
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