Déguerpissement à Koumassi: Accusée d’utiliser des « microbes », la mairie se défend

Des heurts ont eu lieu, ce mardi 16 novembre 2021, dans la commune de Koumassi. Visiblement, c’est une opération de déguerpissement initiée par la mairie qui a causé ces incidents survenus précisément  au terminus 32. Comme la plupart des personnes dont le lieu d’habitation a été détruit, Sylla, élève en classe de terminal au Lycée Municipal de ladite commune accable le maire, Cissé Bacongo.

 «Le maire a envoyé des personnes pour agrandir les voies, ils ont commencé à entrer dans les quartiers, il n’est pas venu avec la police, il a envoyé des personnes en civile avec des machettes, des couteaux, des bois, comme ce ne sont pas les policiers, il y a eu des affrontements», raconte-t-il.

Ensuite, «ce mardi, le maire devrait venir voir le quartier, il est venu avec les policiers vers 6 heures avec plusieurs cargos avec des lacrymogène, le maire n’est pas venu nous voir comme il avait prévu’’, a-t-il expliqué avant de lancer désespérément « la pauvreté est une malédiction ».

De son côté, la mairie se dédouane, dit-t-elle ‘’de toutes ces accusations infondées’’. Dans ses locaux, le directeur de la communication, Aboubacar Dembélé donne une autre version des faits.

«C’est une opération qui est prévue depuis longtemps. Les concernés sont informés par voie légale, parmi eux d’autres sont partis et les plus récalcitrants sont restés. Et ce qui est en train de se passer est la libération des emprises pour permettre des travaux d’assainissement dans la zone», a indiqué Dembélé. Poursuivant, il a déploré les installations anarchiques.  «C’est un quartier sorti du néant ; tout le monde sait les dangers de ses constructions», a-t-il ajouté.

Avant de clarifier, «ce sont les agents de la mairie qui sont allés sur le terrain. Ces derniers ont été pris à parti depuis le vendredi 12 du mois en cours. Nous ne reconnaissons pas les loubards dont on accuse la mairie d’engager pour encadrer le déguerpissement. Quand il y a des manifestations, il y a toujours des personnes qui s’infiltrent dedans».

Vagoné Dry-Bi

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