Mariatou

Ecole ivoirienne: Mariatou Koné efface les traces de ses prédécesseurs, surtout celles de Kandia Camara

L’école ivoirienne est en pleine mutation depuis la nomination de Mariatou Koné à sa tête. Pour relever son niveau qui laisse à désirer avec son corollaire de mauvais résultats et de désordre à tous les niveaux, elle a initié les états généraux de l’éducation qui suivent leur cours.

Avant les recommandations des assises, la nouvelle ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a décidé d’imposer la rigueur et la discipline dès cette rentrée scolaire 2021-2022 autourdu thème « soyons des citoyens responsables pour une école de qualité’’.

Apparemment Mariatou Koné a opté pour la rupture de façon radicale avec le passage des ex-ministres de l’Education nationale dont Kandia Camara, au regard des décisions qu’elle vient d’arrêter. Ces décisions se résument en effet, en 10 points pour un système éducatif plus performant.

Il s’agit : du retour de la dictée classique et du retour des coefficients par discipline ; c’est-à-dire le Français et les mathématiques 3, l’Anglais 2 et les autres matières, le coefficient 1 au 1er Cycle.

Elle a décidé de l’annulation du droit de passage automatique d’une classe à une autre et informe les parents d’élève qu’il faut désormais que leurs enfants aient soit 10/20 ou 5/10 comme moyenne de passage.

A propos de la répartition du temps d’apprentissage, elle a choisi 50 % pour le Français, 40 % pour les mathématiques et 10 % pour le reste des matières.

En outre, elle tient à la gratuité du recrutement au CP1 et au préscolaire. Et désormais, on ne paye rien à l’inscription à la maternelle et au CP1.

Pour les fournitures, les établissements doivent donner la liste aux parents.

Sur le plan évaluation des élèves, des compositions programmées et compositions mensuelles au niveau de chaque circonscription auront lieu ; soit 2 compositions pour le CM2 et 4 pour le CP1 au CM1 et les compositions mensuelles. Et les écoles privées seront évaluées annuellement.

La ministre de tutelle a aussi procédé à l’interdiction de la vente de documents dans l’enceinte de l’école et l’interdiction de toutes sortes de cotisations.

Les frais annexes sont supprimés à la grande joie des parents d’élèves.

Concernant les instituteurs, la tutelle a instauré 3 années de formation dans les CAFOP dont 2 ans au CAFOP et 1 an pour le stage encadré.

Ces décisions rompent avec le désordre des années scolaires précédentes et peuvent aider l’école ivoirienne à retrouver un second souffle, pourvu qu’il y ait un suivi scrupuleux des mesures prises.

 Car une chose est de prendre des décisions, mais une autre est de suivre leur mise en application afin qu’elles portent de bons fruits.

Nathanaël Yao