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Abandonnés à leur sort: Les artisans d’Abidjan-Sud appellent Achi et Ouattara au secours

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Table de seance.

Les artisans membres de l’Union des artisans professionnels d’Abidjan-Sud ont convié des journalistes à un point de presse le jeudi 19 août 2021 dans un espace de Treichville.

Bamba Amidou, président de cette Union, qui avait à ses côtés Kané Siabana, président des artisans de Port-Bouët et Gbané Alassane, Secrétaire général de ladite union, ne sait plus apparemment à quel saint se vouer.

« Chers journalistes, nous souhaitons que par votre canal, notre cri du cœur, concernant notre déguerpissement et nos souffrances actuelles, soit perçu par les hautes autorités du pays, en l’occurrence Son Excellence Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire et Patrick Achi, Premier ministre », a-t-il commencé son propos.

Pour lui, ce n’est pas normal qu’après avoir été déguerpis par l’Etat de l’espace comportant les lots 939 à 952, îlot 573 à Treichville Biafra pour la construction d’un Centre Islamique, les artisans soient abandonnés à leur sort. Il souhaite que le président de la République donne des instructions pour le recasement des 1180 artisans (mécaniciens, coiffeurs, tisserands…). Mieux, il souhaite aussi le recasement des 9006 artisans d’Abidjan-Sud qui traine en longueur, occasionnant des difficultés quotidiennes de plusieurs artisans désormais sans site.

« Pourtant à notre demande, le ministère de l’Artisanat sous Sidiki Konaté a saisi par courrier le chef du village de Mafiblé2 sur l’axe Gonzagueville-Abouabou à proximité du village de Bemegosso, le 15 janvier 2021 pour l’achat d’un terrain de 82 hectares pour le recasement des artisans d’Abidjan-Sud. Le 03 févier 2021, la chefferie de Mafiblé2 par l’entremise du Collectif des détenteurs de terres dudit village a répondu favorablement à la requête d’intention d’achat du terrain. Mais quelque temps après, Sidiki Konaté a été remplacé par Anoblé Félix. L’administration étant une continuité, Kané Siabana, représentant des Associations des artisans d’Abidjan-sud a adressé un courrier à Bamba Kassoum, président de la Chambre nationale des métiers de Côte d’Ivoire, le 14 juin 2021 afin de nous appuyer auprès du ministère de tutelle. Nous n’avons eu jusque-là, aucune suite favorable », explique-t-il.

Avant d’ajouter que ne sachant où aller, ils sont obligés d’occuper de petits espaces dans les environs du Centre Islamique de Treichville Biafra en finition.

Ce qui leur coûte cher. Car à maintes reprises les véhicules des clients ont été remorqués de force, nuitamment ou à 5 heures du matin par la Société ivoirienne de All dépannages (SIAD) avec la complicité présumée de la direction technique de la mairie de Treichville, pour la fourrière. Et pour récupérer un véhicule, ils payent une main levée de 10.000 FCFA à la mairie et 140.000 FCFA à la SIAD; soit 150.000FCFA pour qu’on leur rende un véhicule.

« Nous n’en pouvons plus », lance Bamba Amidou, visiblement abattu à cause de leur situation précaire du moment.

Et d’adresser ce message aux plus hautes autorités du pays : « Nous appelons donc le président de la République qui est le premier artisan de Côte d’Ivoire, le Premier ministre et le nouveau ministre de l’Artisanat au secours. Nous leur demandons de nous venir en aide en donnant des instructions à qui de droit afin que nous soyons recasés dans les meilleurs délais. Car nous croulons actuellement sous le poids de la misère, à cause des dettes occasionnées par le ramassage des véhicules sur lesquels nous travaillons. Nous avons perdu beaucoup de nos clients à cause du manque de site. Nos familles respectives (femmes et enfants) et nous-mêmes n’arrivons plus à joindre les deux bouts. »

Rappelons que selon Bamba Amidou, en plus de contribuer à lutter contre le chômage par la formation de milliers de jeunes, leur union aide ces jeunes à s’installer pour gagner leur vie.

En plus, les artisans contribuent au développement économique du pays puisqu’ils payent régulièrement leurs impôts et taxes.

Nathanael Yao

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