Djedje Johann

PDCI Gagnoa: Johann Djédjé dévoile ses ambitions et projets

Dans cette interview réalise par le confrère ‘’Le Nouveau Réveil’’, Johann Djédjé dévoile ses ambitions et projets. Ivoirien, 42 ans, économiste de formation, il est le candidat choisi par le Pdci-Rda pour défendre ses couleurs dans la circonscription de Gagnoa commune. Ce jeune technocrate, qui a décidé de se mettre au service des populations de Gagnoa, a bien voulu nous en dire plus sur ses ambitions et projets pour ses parents.

A Gagnoa, on vous reconnait par votre disponibilité auprès des populations. Aujourd’hui, vous êtes candidat aux élections législatives. Pouvez-vous nous dire un mot sur la complicité qui vous lie aux populations de Gagnoa ?
Je m’autorise à m’appeler, un acteur de développement puisque je suis très attiré par le développement et j’ai été toujours attiré par le développement communautaire, social et économique qui, dès mon retour en Côte d’Ivoire en 2012, a fait partie de toutes mes activités en plus de mes activités professionnelles. Je peux également dire que je suis membre du Grand conseil du Pdci–Rda, actif à la fois dans les activités du parti de façon globale, mais également très actif sur le terrain. Je suis originaire de Gagnoa de père et de mère. Mes grands-parents sont originaires d’un quartier de Gagnoa qu’on appelle Garahio. Ma grand-mère est originaire du quartier Soleil et moi-même, je suis tombé amoureux de ma région, parce qu’avant même que je parte à l’étranger, je partais très souvent dans cette région dans le cadre de certaines activités dans le domaine agricole et pour des visites familiales. A mon retour en Côte d’Ivoire en 2012, j’ai eu à faire un certain nombre d’actions à mon nom personnel. Je prenais plaisir, de façon naturelle, à venir vers la population pour échanger avec elle, pour recueillir ses besoins, pour voir dans quelle mesure, modestement, on pouvait y répondre. Dans ce cadre, nous avons eu à travailler sur des projets de développement, des sujets où j’ai eu à être un lobbyiste, un porte-parole qui défend les intérêts de cette population. Je l’ai fait pendant ces 8 dernières années. On peut dire que maintenant qu’il y a la possibilité de le faire de façon officielle, avec une casquette de député, puisque le rôle de député est aussi à la base d’être le porte-parole de la population. J’ai jugé que c’était le bon moment, pour présenter d’abord cette candidature aux secrétaires généraux de sections et à ma délégation pour pouvoir représenter le Pdci-Rda, mon parti, à ces prochaines élections.

Quel est le sentiment qui vous anime après avoir été coopté comme candidat du Pdci-Rda à ces élections législatives ?
D’abord un grand sentiment de reconnaissance vis-à-vis des secrétaires généraux de sections. J’ai été agréablement surpris qu’à l’unanimité, ces secrétaires généraux de section, lorsque j’ai présenté ma candidature, ont répondu favorablement avec de très fortes recommandations de notre délégué, M Zahui Thomas, qui a tout de suite accepté avec une grande fierté cette candidature. Donc, reconnaissance pour la confiance qu’ils m’ont accordée puisqu’il faut dire que je fais partie de la nouvelle génération, pour exprimer cette notion qui est beaucoup utilisée actuellement dans la politique ivoirienne. Ensuite, le Pdci-Rda a toujours été accusé d’être un parti qui ne fait pas la promotion des jeunes. Donc, je suis très heureux que pour une ville emblématique comme la ville de Gagnoa, le Pdci-Rda puisse faire confiance à ce profil de cadres technocrates politiques, jeunes. Egalement vis-à-vis donc des militants, parce que c’est vrai que les secrétaires généraux représentent les militants mais vous savez que souvent les militants peuvent aussi avoir des candidats à eux, mais j’ai senti un très fort engouement et une très grande fierté de la part des militants Pdci d’avoir un candidat de mon âge et aussi qui a eu à faire un certain nombre de choses à Gagnoa, les années précédentes. Le deuxième sentiment, c’est un sentiment de fierté. Je suis très fier d’appartenir à ce parti politique puisque j’épouse pratiquement les idéaux qui sont le vivre ensemble, l’unité, la solidarité et, bien sûr, le développement par la suite. Donc, cette candidature répond parfaitement à ça, qui est l’essence même de la personnalité. Et aujourd’hui, je suis fier de pouvoir valablement représenter le Pdci-Rda dans la commune de Gagnoa dans un contexte assez compliqué. Pour présenter aux électeurs cette nouvelle vision, cette nouvelle politique et également cette possibilité de pouvoir offrir autre chose.

Que doit-on retenir concrètement en ce qui concerne votre vision ?
Ma vision, elle se résume en trois mots. Unité-solidarité-développement par la suite. D’abord, l’unité. Il est important que les fils et filles de Gagnoa vivent dans un cadre harmonieux d’unité. Je le dis parce que Gagnoa a toujours été considérée comme une ville d’accueil où toutes les communautés ont toujours pu vivre ensemble. D’ailleurs, vous allez remarquer que beaucoup de personnalités célèbres originaires de Gagnoa viennent de communautés différentes, pas seulement de communauté Bété. Je prends des exemples. D’abord, nous avons eu un grand homme spirituel qui est El hadj Yacouba Sylla qui s’est installé à Gagnoa. Il faut rappeler que c’est cette personnalité qui a favorisé l’électrification de la ville de Gagnoa. Nous avons eu par la suite de grands professeurs originaires de Gagnoa et d’autres régions qui s’y sont installés, des footballeurs comme Kader Keïta, mais avant lui, nous avons eu Makan Keïta et Soumaïla Savané qui étaient également des joueurs de football reconnus mais originaires de Gagnoa et qui le revendiquaient. Nous avons eu également sur le plan artistique d’énormes artistes originaires de la région de Gagnoa et tout ceci, c’est fait dans une harmonie de vivre ensemble où nos parents étaient élevés par des parents d’autres communautés non originaires de cette région et vice-versa. D’ailleurs, la petite histoire, c’est que vous allez remarquer que beaucoup de Bété originaires portent des noms Bété ou autres. Donc, cela a montré que Gagnoa a toujours vécu dans ce cadre-là. Bien évidemment, il y a toujours des situations regrettables, mais Gagnoa a toujours vécu dans ce cadre de fraternité. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Il y a des raisons diverses qui sont principalement des raisons politiques. Le Pdci-Rda est un parti de paix et il est important que pour pouvoir défendre la population, il faudrait qu’il y ait une certaine symbiose au sein de cette population. Pour qu’il y ait cette symbiose, il faudrait qu’il y ait la paix. Donc, la paix, c’est l’unité. C’est de faire en sorte que les fils et les filles de Gagnoa se retrouvent à travers ce concept d’unité. Je pense simplement que je suis le candidat aujourd’hui parmi les adversaires que nous avons sur le terrain qui peut être le garant de cette unité puisque nous arrivons à réunir tout le monde autour de notre modeste personne. On l’a vu de par mes actions précédentes et aujourd’hui, à travers même ma candidature, nous sommes agréablement surpris de voir que des personnes d’autres partis politiques sont prêtes à accompagner notre candidature. Et même ont commencé déjà à nous accompagner dans cette précampagne. C’est de façon factuelle, ça représente vraiment ce que nous représentons au niveau du concept de l’unité. Ensuite, cette unité entrainera, bien évidemment, un amour de cette région puisqu’il faut que vous ayez un amour de reconnaissance vis-à-vis de cette région ou vous êtes avec les populations. Aujourd’hui, lorsque les populations ont avec elles un député en qui elles se reconnaissent, c’est un sentiment de fierté. Donc, nous ferons en sorte d’être le meilleur porte-parole grâce à cette unité pour pouvoir défendre l’intérêt de cette population. Pour bien évidemment accéder au développement parce que le développement, c’est un ensemble de choses. Même si ce n’est pas le rôle d’un député mais le député contribue également à ce développement-là. Voici un peu donc les maitres mots qui représentent ma candidature. Pour résumer, donc : unité-solidarité et développement.

Ce triptyque justifierait votre engagement sur le terrain, parce qu’on vous a vu faire des dons aux populations dans le cadre de la pandémie à Coronavirus. On vous a vu également entretenir les jeunes et les femmes sur la question de l’emploi, de la paix, et vous avez mené des actions en faveur des sportifs ?
Oui tout à fait, c’est un esprit que nous véhiculons. Cet esprit qui est véhiculé touche pratiquement tous les secteurs d’activités. Une jeunesse sans emploi n’est pas une jeunesse qui peut faire développer une région. Mais un emploi sans une jeunesse formée, est un emploi qui n’est pas efficace. C’est la raison pour laquelle, lorsque j’ai approché les jeunes, je ressentais ce besoin de rechercher un emploi, de travailler, mais parallèlement à ça, il n’y avait pas réellement de formation. Donc, j’ai insisté là-dessus à travers certaines actions. J’ai fait plusieurs séminaires de formation gratuite auprès des jeunes, auprès des commerçants puisque Gagnoa est à la base une ville commerçante. J’ai eu à faire des séminaires pour les commerçantes pour faire des business plans, comment faire un cahier comptable, comment chercher des financements auprès des microfinances. Bien sûr, Gagnoa, de par nos célèbres footballeurs, je citerai deux : Didier Drogba et Didier Zokora, est reconnue pour fournir des footballeurs assez importants. J’ai commencé effectivement à mener des actions dans le domaine du sport, attiré évidemment par le football, parce que le Sporting club de Gagnoa est un club important dans le championnat ivoirien. Donc, j’apporte ma modeste contribution pour encourager ce club en apportant des ballons, en étant présent lors des matchs etc. Vous avez parlé aussi des femmes. Le genre est très important. D’ailleurs, en tant que député, nous allons travailler sur des propositions de lois qui protégeraient les femmes. Et il y a un aspect qu’on oublie souvent : ce sont les handicapés. Parce qu’humblement, je n’ai pas vu beaucoup de propositions de lois pour la défense des handicapés. Nous avons un certain nombre d’idées que nous allons proposer au parlement pour pouvoir les mettre dans les conditions d’exercice de fonctions et d’activités. Tout ça fait partie pratiquement des raisons pour lesquelles je suis candidat. Avec, modestement, le parcours académique, professionnel que j’ai eu à la fois dans les institutions internationales, dans le secteur privé et même dans les Ong de Fondations que j’ai accompagnées. Je pense modestement avoir la capacité de pouvoir me faire entendre à la fois sur le plan national mais aussi à l’international pour présenter ces projets de lois ou toutes ces idées ou propositions.

Vous avez un carnet d’adresses très fourni avec toutes ces relations hors de la Côte d’Ivoire. Est-ce que vous avez déjà un plan d’aide pour Gagnoa ?
Le premier plan, c’est la visibilité. Je veux dire de par ma présence et mon élection au soir du 6 mars. Je pense qu’effectivement ces relations auront une certaine visibilité de par la proximité que j’aurai avec elles. La deuxième chose, c’est que nous sommes aujourd’hui dans un monde de globalisation et on ne peut pas vivre en restant fermé sur nous-mêmes. Et un développement, c’est bien évidemment avec les forces internes, mais c’est aussi avec des soutiens extérieurs. Donc le plan que j’ai, c’est effectivement de pouvoir avoir un certain nombre de partenariats avec certains parlementaires étrangers, avec certains investisseurs même si ce n’est pas forcément le rôle du député. Mais le député, à la base, est aussi un lobbyiste. Donc dans le cadre de cette mission de lobbyiste, je serai en mesure de pouvoir vendre ma région pour pouvoir être le porte-parole de cette population auprès de ces partenaires étrangers et pourquoi pas, peut-être, faire en sorte qu’au travers de ces partenariats, la Mairie et le Conseil régional puissent en bénéficier. Tout ça pour le bien-être des populations.

Sous quel signe placez-vous la précampagne qui démarre maintenant ?
Nous la plaçons sous le signe de la paix et du changement d’esprit. Il faudrait que nous fassions la campagne dans un esprit apaisé. C’est la première des choses. Ensuite, il faut que nous soyons dans un esprit de tolérance de points de vue. On peut ne pas être forcément du parti politique de son concurrent, mais il faut que nous acceptions de pouvoir comprendre que l’autre a des points de vue différents sur un certain nombre d’aspects. Et bien évidemment, la troisième chose, c’est un esprit de victoire. Donc, nous allons nous donner les moyens pour que Gagnoa, au soir du 6 mars, ait un député en commune, quadragénaire, technocrate, faisant partie de la nouvelle génération de politiciens issus du Pdci-Rda.

Le terrain est propice ?
Le terrain est même très propice. D’ailleurs, l’exemple est même donné par le parti politique auquel j’appartiens, qui m’accorde sa confiance, mais aussi auprès de la jeunesse qui se reconnait dans cette candidature qui suscite l’espoir. Donc, le terrain est propice même auprès du genre, puisque je suis titulaire d’une liste qui comporte une femme qui est très présente en termes d’actions sur le terrain. Et ça montre aujourd’hui que nous avons répondu à toutes les attentes de la population et nous sommes en mesure de pouvoir gagner et de bien la représenter au parlement.

Avez-vous un message à l’endroit des populations de Gagnoa ?
Le message, il est simple. Nous avons l’occasion, à travers cette candidature, de réunir tous les fils et filles de Gagnoa. Nous avons l’occasion, à travers cette candidature, de pouvoir réfléchir ensemble sur les difficultés, les problèmes que la ville de Gagnoa a eus et a depuis un certain nombre d’années. Nous avons la possibilité, à travers cette élection du 6 mars, de pouvoir avoir un porte-parole qui pourrait les représenter dignement auprès du Parlement. Et nous avons la possibilité également de faire en sorte que le Pdci-Rda soit présent à Gagnoa au soir du 6 mars.
Interview réalisée par DIARRASSOUBA SORY