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CPI/ Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé: Attention au syndrome Mehdi Ben Barka!

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CPI/ Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé: Attention au syndrome Mehdi Ben Barka !

 

Jeudi 28 mai 2020. La Cour pénale internationale (CPI) annonce quatre mesures en faveur du Président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Ces mesures lèvent des restrictions de liberté, après un peu plus d’un an de libération conditionnelle. Parmi ces 4 mesures, la Chambre d’appel a instruit le Greffe de remettre toutes les pièces d’identité dont ils disposent, en particulier les passeports de Laurent Gbagbo et Blé Goudé. Ils sont donc libres de leurs mouvements et peuvent voyager dans les pays membres de la CPI.

Les partis politiques de l’opposition, avec en tête le Président Henri Konan Bédié, les partisans des prisonniers de La Haye, ont exprimé leur joie de voir Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sur la voie de la libération totale et du retour au pays natal, la Côte d’Ivoire. C’est normal et c’est ce qu’on fait quand on apprend qu’un frère, à tort ou à raison, incarcéré va recouvrer la liberté totale et rejoindre ses parents.

 

SYNDROME MEHDI BEN BARKA

Cependant, ce qu’il faut craindre, si leur sécurité n’est pas renforcée et garantie, c’est le syndrome Mehdi Ben Barka. Ils seront exposés à tout enlèvement et assassinat sans trace avec ou sans la complicité des pays membres de la CPI.

Selon l’encyclopédie libre Wikipédia, El Mehdi Ben Barka, né en janvier 1920 à Rabat, au Maroc, et disparu le 29 octobre 1965 à Fontenay-le-Vicomte, en France, est un homme politique marocain qui fut l’un des principaux opposants socialistes au roi Hassan II et le chef de file du mouvement tiers-mondiste et panafricaniste.

Le 29 octobre 1965, alors que Ben Barka se rend à un rendez-vous à la brasserie Lipp à Paris, il est enlevé et son corps ne sera jamais retrouvé. Après cinquante années d’une enquête judiciaire qui n’est toujours pas terminée, l’implication des pouvoirs politiques marocain et français dans cet assassinat reste controversée.

Après la joie, place à la vigilance. Tant qu’ils étaient confinés dans un seul endroit surveillé par plusieurs agents de la CPI, ils ne risquaient rien de grave. Maintenant qu’ils sont libres de tous leurs mouvements, la responsabilité de la CPI en matière de sécurité a été aussi levée. Alors, attention au syndrome El Mehdi Ben Barka. Il faut dès maintenant renforcer la sécurité autour de Laurent Gbagbo et son codétenu Charles Blé Goudé, les surveiller comme du lait sur le feu.

Guy TRESSIA

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