venance konan

Incroyable: Venance Konan est devenu l’Albatros de la presse ivoirienne!

Incroyable: Venance Konan est devenu l’Albatros de la presse ivoirienne!

 

Jean Montaldo, né le 6 septembre 1941 à Teniet-el-Had (Algérie), devenu un journaliste-écrivain d’investigation français des plus célèbres avec ses livres qui montrent le vrai visage des régimes français avec ‘’Mitterrand et les 40 voleurs’’ (Tome1), ‘’Rendez l’argent de l’Etat’’ (Tome2), puis ‘’Chirac et les 40 menteurs’’. C’est à ce journaliste que de jeunes apprenants du journalisme ont vite fait de comparer l’Ivoirien Venance Konan, premier prix du journalisme d’investigation, lors de la première édition des Ebony 1994 en Côte d’Ivoire. Il est aussi écrivain avec à son actif plusieurs livres comme le journaliste français JM.

Mais, depuis la prise du pouvoir d’Etat en 2011 par Alassane Ouattara qui l’a nommé Directeur général du groupe de presse gouvernementale ‘’Fraternité Matin’’, Venance Konan est devenu comme l’albatros de Charles Baudelaire.

En effet, l’Albatros est le deuxième poème de la deuxième édition (1861) du recueil ‘’Les Fleurs du mal’’ de Charles Baudelaire. Revisitons ce poème qui a été au programme des livres scolaires dans les années 1980 en Côte d’Ivoire.

«Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers.

 

À peine les ont-ils déposés sur les planches,

Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches

Comme des avirons traîner à côté d’eux.

 

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !

Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !

L’un agace son bec avec un brûle-gueule,

L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !

 

Le Poète est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;

Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.» Fin de la récitation.

 

L’image est claire, Venance Konan a perdu sa popularité et le crédit que lui accordaient les lecteurs de ses articles et de ses livres.

Pour sa dernière sortie intitulée ‘’Le vrai grand chasseur’’, le DG de Fraternité Matin s’est carrément déculotté. Et là, la presse lucide ne l’a pas raté. «Venance Konan pleure après l’accord FPI-PDCI et fait des allusions tribales», titre afriksoir.net.

Oui, afriksoir, Venance Konan pleure parce qu’il voit venir la fin du régime qu’il soutient avec zèle. Il voit donc venir la fin de l’abondance de sa pitance. En plus, chaque jour un peu plus, ses hallucinogènes, qu’il prend, lui donnent une vision contraire de la réalité. Car on ne peut pas être lucide et écrire que Maurice Kakou Guikahué va fondre le PDCI-RDA dans le FPI, après que ce dernier ait risqué sa vie pour la survie du parti fondé par Félix Houphouet-Boigny. Non, Guikahué n’est pas ce naufragé qui réussit à se sauver à la nage et va se pendre à un cocotier à la plage de la rive qui l’a accueilli.

Lisons ses propos : «On peut donc dire aujourd’hui que le nouveau grand chasseur du Front Populaire Ivoirien (FPI) est… Maurice Kakou Guikahué. Oui, plus fort que Laurent Gbagbo, il a réussi à amener le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), pieds et poings liés au FPI. Oui, nous avons vu Henri Konan Bédié, président du PDCI aller rencontrer Laurent Gbagbo en Belgique, pour le supplier de lui accorder son soutien en vue de son éventuel retour au pouvoir. Et il y a quelques jours, le FPI et le PDCI ont signé une alliance, qui n’est que le premier pas vers l’absorption du PDCI par le FPI.» A écrit le nouveau chantre du «vivre en chien de faïence» du RHDP unifié.

On ne peut pas être aussi lucide et demander à Bédié de se réconcilier avec Alassane Ouattara et les transhumants de Daniel Kablan Duncan et tous ceux qui l’ont suivi au RHDP unifié. Ils ne sont pas en conflit parce qu’ils ne sont plus dans le même parti ou groupement de partis politiques.

Venance Konan est-il encore lucide quand il écrit qu’il n’y a pas de problème de réconciliation des populations Ivoiriennes ? C’est hallucinant ce qu’il dit : «Bien sûr, ils ont parlé de réconciliation, le mot qui justement est censé réconcilier tous les Ivoiriens. Mais pour être crédible sur le champ de la réconciliation, chaque camp aurait certainement dû commencer par se réconcilier avec lui-même. Par exemple les différentes branches du FPI d’une part, et d’autre part Bédié et les membres de son parti qui sont allés au RHDP. C’est là-bas qu’il y a des problèmes, et non au sein de la population ivoirienne (…) Qui, dans cette population ivoirienne a des problèmes avec qui, si ce n’est Laurent Gbagbo avec Simone et Affi Nguessan, et Bédié avec Alassane Ouattara et ses anciens suiveurs ?»

Pendant que ce natif de Daoukro, qui a décidé de combattre par dépit amoureux son aîné Bédié, écrit que Guikahué va fondre le PDCI dans le FPI, il écrit aussi dans le même article que le PDCI-RDA lutte pour sa victoire à la prochaine présidentielle d’octobre 2020. De quel PDCI-RDA parle Venance Konan ? Celui déjà fondu dans le FPI ? Il voit des féticheurs partout puisqu’il soutient désormais des charlatans qui ont promis l’émergence de la Côte d’Ivoire aux Ivoiriens et incapables de réaliser leur promesse avec à la clef une gestion régionaliste des hommes et de l’économie.

Lisons encore ses propos contradictoire sur le PDCI-RDA: «(…) il parait que les féticheurs du PDCI ont vu que toutes les étoiles et tous les astres se sont alignés pour la victoire de ce parti à la présidentielle d’octobre prochain. C’est en tout cas ce que le grand chasseur Guikahué a affirmé dans le Nouveau Réveil du samedi dernier. C’est certainement pour cela que le PDCI qui s’opposait violemment à ce que ses militants établissent leurs cartes d’identité les pousse maintenant à le faire le plus rapidement possible. Tant mieux ! Ils finiront par nommer quelqu’un à la Commission électorale indépendante (CEI) et nous avanceront.»

Finalement et invraisemblablement, Venance Konan est devenu comme les Albatros de Charles Baudelaire qui :

 «À peine les ont-ils déposés sur les planches,

Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches

Comme des avirons traîner à côté d’eux.»

Ange Nicaelle LYRANE