DIAI

Côte d’Ivoire, un cadre de l’URD parle à Alassane Ouattara: «A un moment donné, il faut STOPPER les Arrestations et Libérer ceux qui sont en prison depuis 2011»

Côte d’Ivoire, un cadre de l’URD parle à Alassane Ouattara: «A un moment donné, il faut STOPPER les Arrestations et Libérer ceux qui sont en prison depuis 2011»

Gouverner un peuple ce n’est pas créer la terreur ni le diviser,  cette méthode de gouvernance autocratique peut être utile au début d’un mandat acquis difficilement et dans le sang, juste dans le but d’asseoir son autorité, de mettre en place les institutions et de s’installer confortablement.  Mais faire, de la terreur,  des arrestations et de la division, son principal mécanisme de gouvernance est à mon avis une mauvaise appréciation de la conduite républicaine et de la démocratie.

Depuis 2011, nombreux sont les ivoiriens qui sont emprisonnés à la maison d’arrêt d’Abidjan pour avoir supporté, voté ou défendu la cause du Président Laurent Gbagbo.  Tout le gouvernement du Premier Ministre AKE N’GO et tous les cadres actifs du FPI ont été arrêtés et fait prisonniers de 2011 jusqu’en 2012 pour certains. Des soldats républicains sont écroués à la Maison d’arrêt Militaire d’Abidjan depuis la fin de la crise post électorale. Depuis 2011 les Arrestations continuent sans compter les condamnations par contumace : Laurent Gbagbo 20 ans, Akossi Bendjo 20 ans, Charles Blé Goudé 20 ans, Simone Gbagbo 20 ans, sans parler de SORO Guillaume 20 ans et depuis hier lundi 18 mai 2020 c’est, le « petit Koffi » et avec lui un éminent cadre du groupement politique de l’opposition EDS, Monsieur M’PONON, Secrétaire Général de EDS… Qui seront les prochains?  A un moment donné il faut Stopper les Arrestations et chercher à réconcilier les ivoiriens ou au cas échéant créer les conditions d’une paix durable.

Nous avons le droit de nous en inquiéter, c’est notre droit en tant que citoyen du pays mais surtout notre devoir en tant qu’acteur politique nous sommes des lanceurs d’alerte. Maintenant nous croyons que la fracture sociale qui s’est créée depuis plusieurs années est entrain de s’accroître au point d’interpeller sérieusement tout ivoirien et tout ami de la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui des amis de longue date ne se parlent plus régulièrement à cause de la division,  les enfants ne se fréquentent plus, la méfiance a pris la noble place de la confiance, on se balade ou se fréquente par appartenance ethnique, religieuse, politique ou régionale maintenant,  oui !oui ! Cela va paraître grave pour ceux qui n’ont pas l’habitude de fréquenter les endroits publics mais c’est cette triste réalité qui s’observe. Il est temps d’arrêter tout cela ! La Côte d’Ivoire et les ivoiriens méritent mieux que ça.

Max Henri DIAI

Secrétaire Général Adjoint de l’URD.