ADO et GOn

Côte d’Ivoire: Le gouvernement RHDP se déculotte à la CADHP pour mieux instaurer l’Etat de non-droit… Les Avocats de l’Etat ridiculisés

Côte d’Ivoire: Le gouvernement RHDP se déculotte à la CADHP pour mieux instaurer l’Etat de non-droit… Les Avocats de l’Etat ridiculisés

 

La Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara et du régime RHDP tourne casaque quant au respect de ses engagements vis-à-vis de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP). Est-ce pour mieux installer la justice aux ordres et l’Etat de non-droit où tous les abus sont permis ? Pour une première décision contre la Côte d’Ivoire, le gouvernement se déculotte. Au lieu de faire Appel de la décision devant une autre Cour, nos dirigeants préfèrent se retirer parce que leurs avocats sont incompétents et ne sauraient gagner un procès en Appel.

«Le Gouvernement ivoirien a décidé, le mardi 28 avril 2020, de retirer la déclaration de compétence prévue au protocole relatif à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, qu’il a émise le 19 juin 2013, en application de l’article 34 alinéa 6 dudit protocole», écrit dans un communiqué de presse, Sidi Tiémoko Touré, ministre de la Communication et des médias, porte-parole du gouvernement.

Le communiqué continue pour dire que «Cette décision est prise sans préjudice de l’engagement du Gouvernement à demeurer partie à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ainsi qu’à son Protocole additionnel relatif à la Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples».

Sidi Touré justifie ce retrait de la CADHP à la suite des premières décisions prises par elle dans le procès de Guillaume Soro contre l’Etat de Côte d’Ivoire en ces termes : «Elle fait suite aux graves et intolérables agissements que la Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples s’est autorisés, dans ses actions, et qui non seulement portent atteinte à la souveraineté de l’Etat de Côte d’Ivoire, à l’autorité et au fonctionnement de la justice, mais sont également de nature à entrainer une grave perturbation de l’ordre juridique interne des Etats et à saper les bases de l’Etat de droit, par l’instauration d’une véritable insécurité juridique. Le Gouvernement rappelle que le Protocole portant création de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, adopté le 10 juin 1998, a été ratifié, à ce jour, par trente (30) États sur les cinquante-cinq (55) que compte l’Union Africaine. Sur les dix (10) Etats qui ont fait une déclaration en vertu de l’article 34 alinéa 6 dudit Protocole, depuis son entrée en vigueur, trois (03) ont déjà procédé au retrait de leur déclaration.

Fait à Abidjan, le mercredi 29 avril 2020, Sidi Tiémoko TOURE, Ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du Gouvernement».

Après la lecture de ce communiqué du gouvernement, nombreux sont les Ivoiriens qui sont inquiets. Déjà que l’opposition significative dénonce une gouvernance autoritaire et une dictature rampante, le régime d’Alassane Ouattara montre à la Communauté internationale dont il a bénéficié des décisions contre Laurent Gbagbo, qu’il s’en fout d’elle et de ses décisions. Les Ivoiriens et la Communauté internationale sont prévenus. La dictature et l’Etat de non-droit vont s’amplifier.

GRO