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Obsèques Jean Konan Banny, les chefs traditionnels Bété de Gagnoa : «Nous ne sommes pas venus dire Yako à la famille, nous sommes venus assumer notre part de deuil»

Obsèques Jean Konan Banny, les chefs traditionnels Bété de Gagnoa : «Nous ne sommes pas venus dire Yako à la famille, nous sommes venus assumer notre part de deuil»

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Depuis jeudi 12 juillet, et ce, jusqu’au dimanche 15 juillet, les présentations des condoléances ont lieu à Yamoussoukro, dans le village Morofè et au domicile de feu Jean Konan Banny. Plusieurs délégations se relaient pour apporter leur soutien à la famille Konan Banny. Ce samedi 14 juillet, une haute délégation des chefs traditionnels Bété de Gagnoa s’est rendue à Yamoussoukro dans la famille de l’illustre disparu. Cette délégation était conduite par Lambert Gbizié, chef du village de Tchédjélé et 2ème vice-président de la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, et Joseph Gadji, chef de Godélilié, président de la Chambre départementale des rois et chefs traditionnels de Gagnoa. Elle était essentiellement composée de tous les chefs canton et de tribu. Sans toutefois oublier que certains hauts cadres du département dont Pr Maurice Kakou Guikahué, député de Gagnoa sous préfecture, les accompagnaient. Après avoir été reçus devant la chapelle ardente où est exposé le cercueil de l’ancien ministre de la défense d’Houphouet-Boigny, puis ministre résident de la capitale politique du pays de Henri Konan Bédié, maitre Jean Konan Banny, les chefs de Gagnoa ont donné les nouvelles sous les bâches dressées pour les funérailles. Donnant les raisons qui les ont amenés à Morofè, Joseph Gadji, porte-parole pour l’occasion, dira en substance : «Depuis 1986, les départements de Gagnoa et Yamoussoukro ont signé un accord de jumelage. Et depuis, nous sommes de la même famille. Nous avons appris qu’un de nos frères jumeaux, Jean Konan Banny, est décédé. Nous ne sommes donc pas venus pour dire Yako à sa famille, nous sommes venus en tant que ses frères jumeaux d’une même famille pour prendre et assumer notre part de deuil. » Dr Gadji a par la suite donné les raisons pour lesquelles ils ne sont pas venus plus tôt. Selon lui, ‘’il a eu trop de décès dans les villages de Gagnoa et le temps de finir les inhumations ce samedi pour prendre la route de Yamoussoukro’’. ‘’C’est pourquoi, poursuit-il, nous sommes venus aujourd’hui. On devrait venir avec nos femmes pour qu’elles fassent à manger aux personnes qui viennent nous soutenir, mais elles sont restées près des enfants. C’est pourquoi, nous donnons un carton de gin et 500.000 Fcfa pour donner à boire et à manger à nos étrangers venus nous soutenir en ces moments difficiles. Nous donnons également un pagne traditionnel Kita, comme il est coutume chez nous à Gagnoa, à mettre dans le cercueil pour accompagner notre frère jumeau’’.
Les condoléances continuent jusqu’à ce dimanche 15 juillet et l’inhumation au caveau familial aura lieu le lundi 16 juillet à 12h, après la messe de requiem à 10h, en la cathédrale St Augustin de Yamoussoukro.
Gilles Richard Omael, à Yamoussoukro