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Routes ivoiriennes : Amedé Kouakou fait des révélations sur la classification de la voirie aux Sénateurs

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L’entretien des routes aussi bien nationales que celles entre départements ou celles au sein d’une commune est bien souvent sujet à des conflits de compétence entre différentes entités décentralisées.

Pour situer les responsabilités des uns des autres, le ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier, Koffi Amedé Kouakou était porteur d’un projet de loi portant classification et immatriculation des routes. Face aux Sénateurs membres de la Commission des affaires économiques et financières (Caef), présidée par le ministre Moïse Koumoué Koffi, il a fait le rappel des deux textes de loi qu’a connus la Côte d’Ivoire en la matière et qui ont connu leurs limites.

« Dans l’intervalle entre ces deux (02) textes, aucun inventaire exhaustif du réseau routier n’a pu être établi, rendant ainsi difficile la gestion du réseau en termes de surveillance et de programmation des travaux d’entretien routier. Par ailleurs, avec la poursuite du mouvement de décentralisation et de transfert progressif de certaines compétences, notamment en matière d’aménagement et d’entretien routier, aux collectivités territoriales, la réforme du statut administratif et financier des routes s’est imposée comme une nécessité qui ne pouvait souffrir d’être retardée plus longtemps.

Le présent projet de loi énonce les principes d’une nouvelle classification et l’immatriculation des routes. Un autre texte présentera ultérieurement les règles de dévolution de la maîtrise d’ouvrage des travaux de construction et d’entretien des routes. La classification retenue distingue entre les routes nationales dites N et A, les routes départementales dites D, les routes communales ou urbaines dites U et les routes à usage privé dites P.  

Pour chaque route inventoriée, il est attribué un numéro comportant un caractère alphabétique indiquant l’identifiant de la classe de la route et un deuxième caractère numérique permettant d’indiquer le numéro d’Ordre de la route à l’intérieur de sa classe», a exposé le ministre Amedé Kouakou.

Ces explications techniques livrées au cours de la lecture de l’exposée des motifs, l’émissaire du Chef de l’Etat, de façon simpliste a fait comprendre : « Vous savez que dans la vision du président Alassane Ouattara, la décentralisation a une place importante, et la route c’est le support du développement. Il faut savoir parmi toutes les routes qui sont en Côte d’Ivoire quelles sont les routes qu’on peut appeler routes nationales, quelle route on peut appeler une autoroute ; quelle route on peut appeler une voie rapide, quelle route on peut appeler une route départementale, une route à l’intérieure d’une ville, ou une route privée. Dès lors que vous finissez de mettre les routes chacune dans sa catégorie, c’est très simple de savoir comment on l’entretient.»

Il a poursuivi pour dire qu’«une route nationale son entretien est du ressort de l’Etat. Une route départementale, on a les conseils régionaux, il y a plusieurs départements, donc les routes qui sont à l’intérieur d’un département seront à la charge des conseils régionaux. Ce projet de loi permet d’avoir une classification très claire. C’est un peu le sens du projet de loi qui vient d’être adopté en commission par le sénat.» Il s’est réjoui, annonçant l’arrivée prochaine sur la table des sénateurs, d’un autre projet de loi « qui va venir pour préciser la responsabilité de chacune des entités dans la gestion de ce réseau routier. »

Saisissant l’occasion d’avoir le ministre Amedé Kouakou à portée de main, les hommes de média ont voulu en savoir plus sur la construction de l’autoroute Tiébissou-Bouaké.

« L’autoroute Yamoussoukro-Tiébissou a été inaugurée en décembre 2022 par monsieur le vice-président. A cette occasion on avait dit que les travaux de Tiébissou-Bouaké allaient être terminés dans le premier semestre de l’année 2023, nous sommes à un taux d’avancement de 97%», a-t-il indiqué avant de souligner les derniers réglages à faire. « Si on quitte Tiébissou pour aller à Bouaké, on a quasiment fini, mais comme il y a le contournement de Bouaké pour sortir à Bamoro, c’est sur ce tronçon que nous avons quelques finissions ; et finir le poste de péage», a-t-il expliqué.

Quant à la date pour l’inauguration de ce tronçon, l’envoyé du Président Ouattara a voulu laisser le soin à celui-ci d’en décider : « C’est une autoroute importante, ce n’est pas à moi de fixer la date d’inauguration, mais ça va arriver très bientôt. Nous sommes prêts. C’est terminé à 97%. Il reste juste quelques petites retouches à faire. Et cette belle route sera mise à la disposition des ivoiriens.» 

Ange Nicaelle LYRANE