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Moronou/Affaire de gendre: Quand Affi tentait de faire échouer sa nièce, la position à géométrie variable du président du FPI

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 Le samedi 2 septembre 2023, les Ivoiriens se rendront aux urnes pour élire leurs maires ainsi que leurs présidents des conseils régionaux.

En prélude à cette importante joute électorale, le Rhdp et le Fpi ont signé le 2 mai 2023, suite à une demande insistante de Pascal Affi N’guessan,  » un accord de partenariat » pour « la réconciliation nationale, la cohésion sociale et la démocratie ».

Pour Pascal Affi N’guessan, le président du Fpi, cet accord se matérialiserait sur le terrain en une sorte d’alliance lui permettant d’obtenir le soutien du Rhdp qui ne présenterait pas de candidat dans la région. Malheureusement, ce vœu nourri secrètement n’a pas été exaucé. Il aura en face le candidat du RHDP N’guessan Ahondjon Mathias. Une situation non prévue par l’ex- Premier ministre de Laurent Gbagbo.

Ce qui l’amène à mener une campagne tout azimuts contre la candidature de N’guessan Ahondjon Mathias,  par ailleurs député du département d’Arrah.

 Affi, le président sortant du conseil régional et certains de ses soutiens tiennent des propos donnant raison à ceux qui ont soutenu que l’accord souhaité et obtenu visait à pouvoir préserver son poste électif.

Le dimanche 14 mai 2023, c’est le député RHDP de Bongouanou commune et candidat du parti d’Alassane Ouattara aux municipales qui a donné le ton.

« Il ne faudrait pas que le gendre ait honte, comprendra qui peut comprendre » avait lâché Jacob Assougba, dans un discours aux allures de campagne pour le candidat du FPI aux régionales, dans le Moronou. Un discours relayé par les militants et sympathisants du Front Populaire Ivoirien  dans le Moronou.

Pour ces militants qui feignent oublier l’histoire des élections dans le Moronou,  la candidature de N’guessan Ahondjon Mathias, époux de la nièce de Pascal Affi N’guessan transgresserait les valeurs coutumières, ancestrales et culturelles des ressortissants du Moronou.

Quand Affi tentait de faire échouer sa nièce

Ce n’est pas nouveau. Le FPI et le RHDP se sont déjà affrontés plusieurs fois dans la région du Moronou,  notamment dans le département d’Arrah. Et déjà à deux reprises,  Pascal Affi N’guessan a présenté des candidats contre sa nièce et son gendre.

En 2018, lors des municipales, alors que sa nièce,  Arlette Badou N’guessan était candidate à la mairie d’Arrah, Pascal Affi N’guessan,  le président du FPI a désigné à la surprise générale des populations, un candidat pour en découdre avec sa nièce. En la personne de Ano N’gaza. Au terme d’un scrutin âprement discuté, ce dernier a été battu par Arlette Badou N’guessan.

Mieux, lors des législatives de 2021, Pascal Affi Nguessan a remis le couvert  en présentant un candidat du FPI, Assa Yemanfo contre son gendre, N’guessan Ahondjon Mathias.

Le faisant, Pascal Affi Nguessan a ouvert la voie à la saine compétition politique entre membres d’une même famille.

Comme le disait le député N’guessan Ahondjon Mathias lors d’une interview accordée à un journal de la place: « Cette famille sait faire la politique ».

Pourquoi Pascal Affi N’guessan veut-il faire croire que c’est la première fois qu’il part en compétition contre un membre de sa famille?

Au niveau de la région du Moronou,  Affi n’aura pas à affronter que son gendre. Il devra aussi se préparer à en découdre avec son cousin Ahoua Don Mello, candidat du PPA-CI.

En ce qui concerne cet adversaire, Affi et ses partisans ne trouvent pas à redire.

A la vérité, font remarquer, certains observateurs de la scène politique du Moronou, » le terrain ne lui est pas favorable. Il le sait et il plaide en vue d’obtenir ce que l’accord de partenariat n’a pu lui octroyer. »

Une démarche qui lève un coin du voile sur la peur du candidat du FPI d’affronter celui du RHDP,  jugé favori au regard de ses nombreuses réalisations et actions sociales en faveur des populations du Moronou.

 » Affi peut manœuvrer comme il veut, mais notre candidat, c’est N’guessan Ahondjon Mathias. Il est en train de finir un mandat de cinq ans, il a eu le temps de prouver ce dont il est capable. Le conseil régional n’est pas un poste politique.  Si c’est pour se maintenir dans la politique, il peut attendre les législatives », fait savoir un groupe de jeunes, prêts à faire triompher le candidat du RHDP,  au soir du 2 septembre 2023.

KKR