Médias ivoiriens/Chute des ventes de la presse imprimée: Les probables raisons

L’Autorité nationale de la presse (ANP) vient de rendre publique les ventes de la presse imprimée ivoirienne, au deuxième trimestre 2021. Ainsi, 857 003 exemplaires ont été vendus contre 957 764 sur la même période en 2020, soit une chute de 10,53%.

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Concernant la vente journalière moyenne pour l’ensemble des quotidiens, elle s’est légèrement accrue, selon l’ANP qui évoque« 14 937 exemplaires contre 14 553 exemplaires sur la même période en 2020, soit un gain de 2,7% ».

Ces statistiques du deuxième trimestre 2021 (avril – juin) transmises à l’ANP par la société de distribution Edipresse, ont été en effet, arrêtées à la date du 22 juillet 2021, sous réserve d’éventuels retours d’invendus et de réclamations.

Pourquoi cette chute au niveau des ventes des journaux imprimés ? Certains lecteurs répondront que c’est parce qu’il n’y a pas d’actualité poignante ces temps-ci. D’autres au contraire parleront de journaux truffés de fautes grammaticales ou syntaxiques ou de journaux aux informations non fondées.

A la vérité, des lecteurs s’abstiennent d’acheter les journaux pour ces raisons citées ci-dessus.

Mais les probables raisons sont la floraison de la presse numérique qui informe de façon instantanée, 24 heures ou 48 heures avant le traitement de la même information par des quotidiens ou des hebdomadaires.

Les journaux en ligne livrent une bataille sans merci à la presse imprimée qui continue de chercher ses repères dans un environnement sinistré par un manque criard de moyens financiers de la majorité des rédactions.

En outre, les usagers des réseaux sociaux, hormis ceux qui sont abonnés aux fake news à dessein, devancent toujours la presse imprimée dans la publication d’informations émanant de tous les domaines.

De ce fait, un lecteur qui a déjà lu l’information dans la presse numérique ou sur les réseaux sociaux n’ira plus perdre son temps dans un kiosque à journaux.

A ces raisons, il faut ajouter les locataires de journaux qui les lisent et les retournent au gérant du kiosque en lui remettant des miettes.

Nathanael Yao