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71ème Anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme: La Secrétaire d’Etat, Aimée G. ZEBEYOUX, dévoile les 5 droits des jeunes au plan normatif

71ème Anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme: La Secrétaire d’Etat, Aimée G. ZEBEYOUX, dévoile les 5 droits des jeunes au plan normatif

DECLARATION DU GOUVERNEMENT A L’OCCASION DE LA CELEBRATION DU 71ème ANNIVERSAIRE DE LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME

Ivoiriennes, Ivoiriens,
Chers amis de la Côte d’Ivoire,
Ce mardi 10 décembre 2019, la Côte d’Ivoire, à l’instar de tous les pays de la communauté internationale, célébrera le 71ème Anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, adoptée le 10 décembre 1948 par les 58 États qui constituaient alors l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies, au Palais de Chaillot, à Paris.
La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme est l’instrument fondateur qui a proclamé les droits inaliénables de chaque individu en tant qu’être humain, sans distinction aucune. Il s’agit de la première reconnaissance universelle des libertés et des droits fondamentaux inhérents à la nature humaine et inscrit sous les postulats de la liberté et de l’égalité de tous en dignité et en droits.
Cette journée est donc l’occasion solennelle de réaffirmer son actualité, sa pertinence, et de plaider pour que chaque personne, où qu’elle se trouve, puisse jouir pleinement de ses droits fondamentaux.
Le thème retenu cette année par l’Organisation des Nations Unies est :
« Les jeunes défendent les Droits de l’Homme ».
Ainsi libellé, le thème invite à reconnaitre, d’une part, le travail et l’apport qualitatifs de la jeunesse qui représente plus de la moitié de la population mondiale et d’autre part, à s’interroger sur la détermination des voies et moyens pour accompagner le mouvement de cette jeunesse.
Les Etats membres de l’Organisation des Nations Unies sont conscients que les jeunes constituent une ressource humaine de première importance pour le développement, le progrès social et l’innovation technologique. Résolus, enthousiastes et imaginatifs, ils s’attaquent aux problèmes les plus épineux de la société.
Cette participation inestimable des jeunes est devenue plus qu’essentielle pour parvenir non seulement au développement durable pour tous mais mieux, pour assurer une meilleure promotion et défense des Droits Humains.
En agissant tels que décrits, les jeunes se constituent en principal moteur de la transformation politique, économique et sociale. Ils se positionnent à l’avant-garde des initiatives en faveur d’un changement positif.
Ce thème vise également à attirer l’attention des Etats sur la nécessité absolue de prendre des mesures pour permettre aux jeunes de jouir effectivement de leurs droits fondamentaux.
A ce propos, Monsieur BAN KI-Moon alors Secrétaire Général des Nations Unies, lors de la célébration de l’Année Internationale de la jeunesse 2010-2011 déclarait: « Nous devons nous engager sans réserve pour que les jeunes aient accès à l’éducation, aux soins de santé, à l’emploi, aux services financiers, et puissent participer pleinement à la vie publique ».

Ivoiriennes, Ivoiriens,
Chers amis de la Côte d’Ivoire,
Sous l’autorité de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République, et sous la conduite de Monsieur Amadou GON COULIBALY, Premier Ministre, Chef du Gouvernement, la Côte d’Ivoire fournit de nombreux efforts pour traduire en actes ses engagements pris en matière de Droits de l’Homme tels que consacrés par la Constitution.
Au plan normatif, il s’agit entre autres du :
– droit à l’éducation (article 9) ;
– droit à la santé (article 9 alinéa 2) ;
– droit à la libre entreprise (article 13) ;
– droit au libre choix de son emploi (article 14) ;
– droit à des conditions de travail décentes et à une rémunération équitable (article 15).
Mieux, l’article 34 de la Constitution dispose entre autres que « La jeunesse est protégée par l’Etat et les collectivités publiques contre toutes les formes d’exploitation et d’abandon ».
En plus du cadre normatif, des mesures concrètes prises pour améliorer la situation des jeunes sont perceptibles :
– Au titre des droits à la libre entreprise, au libre choix de son emploi, à des conditions de travail décentes et à une rémunération équitable, les efforts du gouvernement ont permis de créer entre 2012 et 2016, plus de 2 millions d’emplois ;
Dans le cadre du Plan Social du Gouvernement (PsGouv), ce sont près de 500.000 jeunes qui bénéficieront d’opportunités de stages, d’emplois, de financement de projets, et de formation qualifiantes sur toute l’étendue du territoire national à travers les dispositifs de l’Agence Emploi Jeunes, pour un montant de plus de 141 milliards de FCFA. Des Guichets Emploi, représentation communale de l’Agence Emploi Jeunes, seront ouverts dans toutes les 201 communes du pays.
˗ Au titre du droit à l’éducation, la Côte d’Ivoire a rendu l’école obligatoire depuis l’an 2015 pour les enfants de 6 à 16 ans à travers la Loi du 17 septembre 2015.
Cette mesure a engendré un accroissement de l’effectif d’enfants scolarisés :
 dans le Primaire, on est passé de 3 millions 370 mille 558 élèves en 2015 à 3 millions 900 mille 222 élèves en 2018, soit une progression de 5% ;
 dans le Secondaire, ce chiffre est passé de 1 million 479 mille 005 élèves en 2015 à 1 million 923 mille 763 élèves en 2018, soit une hausse de 23,12 % ;
Au plan des infrastructures scolaires, les efforts du Gouvernement ont permis de porter le nombre de classes :
 au Primaire, de 62 mille 347 en 2014 à 95 mille 866 classes en 2019, soit une augmentation de 35 % ;
 au Secondaire, de 25 mille 709 en 2014 à 37 mille 077 en 2019, soit une évolution de 30, 66%.
Au-delà de ces avancées notables, des défis restent à relever pour construire une Côte d’Ivoire où chaque individu jouit effectivement des droits fondamentaux qui lui assurent une existence digne.

Ivoiriennes, Ivoiriens,
Chers amis de la Côte d’Ivoire,

A l’orée d’une année électorale dans notre pays, il paraît judicieux de rappeler que les droits civils et politiques, tels que proclamés par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, sont une réalité dans le corpus législatif national, notamment dans le Code électoral.
Le Gouvernement ivoirien invite alors l’ensemble des acteurs politiques, les populations et surtout les jeunes à veiller au strict respect des règles établies pour des élections libres, transparentes et apaisées.

Ivoiriennes, Ivoiriens,
Chers amis de la Côte d’Ivoire,
Lors de la soumission du projet de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme à l’Assemblée Générale des Nations Unies, Madame Eleanor ROOVESLT, alors à la tête de la Commission des Droits de l’Homme, avait prononcé ces mots :
« Nous nous tenons aujourd’hui au seuil d’un évènement exceptionnel qui va marquer la vie des Nations Unies et celle de l’humanité. Cette Déclaration pourrait être une Magna Carta (Grande Charte) pour tous les hommes dans le monde entier. »
Cette prémonition est aujourd’hui confirmée tant la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme est devenue la pierre angulaire de l’élaboration du Droit International des Droits de l’Homme et a jeté les bases des systèmes universel et régionaux de défense des Droits Humains.
Aujourd’hui encore, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme demeure plus que pertinente, car elle continue d’inspirer les corpus constitutionnels relatifs aux Droits de l’Homme et la législation de nombreux Etats.
Vive la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme !
Vive les Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire !
Je vous remercie.
Fait à Abidjan le 09 décembre 2019
La Secrétaire d’Etat auprès du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, chargée des Droits de l’Homme
Aimée G. ZEBEYOUX