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CPI: Or donc le procureur Luis Moreno Ocampo, ‘’l’ami’’ d’Alassane Ouattara, employait ‘’des méthodes peu conventionnelles pour monter ses dossiers’’

CPI: Or donc le procureur Luis Moreno Ocampo, ‘’l’ami’’ d’Alassane Ouattara, employait ‘’des méthodes peu conventionnelles pour monter ses dossiers’’

Un rapport d’enquête de la Cour pénale internationale accable la gestion de l’ancien procureur Luis Moreno Ocampo. Rendu public mardi 26 novembre, ce rapport pointe son comportement «autocratique», ses méthodes de recrutement et d’investigation, ayant conduit à l’échec du dossier Uhuru Kenyatta et William Ruto.
Les trois experts mandatés par la CPI ne font pas dans la nuance. Selon leur rapport, c’est « la personne » de Luis Moreno Ocampo qui est « le facteur déterminant majeur » de l’échec du dossier kényan. Uhuru Kenyatta et son vice-président William Ruto avaient été inculpés de « crimes contre l’humanité » pour leurs responsabilités dans les violences post-électorales de 2007, mais les poursuites avaient dû être abandonnées avant un procès.
Autoritaire et menaçant avec ses collaborateurs, responsable d’une organisation inefficace de son bureau, négligent dans son recrutement, il est aussi accusé d’avoir employé des méthodes peu conventionnelles pour monter ses dossiers. Avec, notamment, sa façon de vouloir « cibler » certaines personnalités connues avant de rassembler des preuves, et non pas de rassembler des preuves et d’inculper ensuite.
Manque de sérieux
Les trois experts pointent aussi le peu de sérieux mis dans sa gestion des témoins. Rien de professionnel, dit leur rapport, n’a été fait pour étayer leurs accusations et les protéger des pressions qu’ils pouvaient subir, ce qui a considérablement affaibli l’accusation.
Dans sa présentation du rapport, Fatou Bensouda, la procureure actuelle de la CPI, souligne qu’elle a mis en œuvre l’essentiel des recommandations des experts et que, depuis sa nomination en 2012, la CPI a été profondément réformée.
Quant à Luis Moreno Ocampo, dont le droit de réponse se trouve en annexe du rapport, il déplore n’avoir pas été consulté et rappelle incidemment que Fatou Bensouda était, à l’époque, sa numéro deux.
Avec RFI