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Côte d’Ivoire: 17 après sa création, que deviennent les fondateurs de la ‘’Galaxie patriotique’’… Sur les traces des Jeunes patriotes

Côte d’Ivoire: 17 après sa création, que deviennent les fondateurs de la ‘’Galaxie patriotique’’… Sur les traces des Jeunes patriotes

La galaxie patriotique a été créée le 26 septembre 2002 à Yopougon Toits Rouges. Des jeunes ivoiriens se sont réunis au sein de ce mouvement. Afin de défendre la mère patrie attaquée dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002. 17 ans après, que sont devenus ses membres ? Les membres de la galaxie patriotique connaissent diverses fortunes.

Charles Blé Goudé
Il est le chef de fil de la galaxie patriotique. Il a mobilisé les Ivoiriens avec les mains nues pour défendre les institutions de la République. Après les événements de la crise postélectorale, il s’exile au Ghana. Avant d’être extradé, le 17 janvier 2013, à Abidjan. Puis déporté le 22 mars 2014, à la Cour pénale internationale où il est jugé en ce moment. Il est accusé de coauteur indirect, pour quatre chefs de crimes contre l’humanité (meurtres, viols et autres violences sexuelles, actes de persécution et autres actes inhumains) qui auraient été perpétrés dans le contexte des violences postélectorales en Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011. En d’autres termes, il est accusé pour crime contre l’humanité. Sa première comparution a eu lieu le 27 mars 2014. Il calme son innocence. Il est convaincu qu’il va retourner en Côte d’Ivoire. Parce qu’il n’y a aucune preuve contre lui. « Madame la Juge, à une certaine opinion qui estime à tort ou à raison que le voyage à la Cpi est un voyage de non retour, je pense qu’un citoyen qui est suspecté par la Cpi peut venir ici, faire l’objet d’un procès et s’il est innocent peut repartir chez lui. Et je sais que je repartirai chez moi. Et je sais que je vais retourner chez moi », fait-il remarquer. Malgré son emprisonnement, Charles Blé Goudé reste fidèle au Président Laurent Gbagbo. Il soutient qu’il sera le dernier à trahir le Woody : « Hier, J’étais Gbagbo. Aujourd’hui, je suis Gbagbo. Demain je serai Gbagbo. Je suis Gbagbo pour toujours ». Après 8 ans de procès, il a été acquitté. Il vit en ce moment au Pays- Bas en attendant un pays d’accueil. Il vient d’être élu président de son parti, le Cojep. «Quelque soit la longueur des oreilles, elles ne dépasseront jamais la tête. La tête c’est le Président Laurent Gbagbo. Jamais et jamais de ma vie, je vais me comparer au Président Laurent Gbagbo. Parce que c’est mon père, c’est mon président. Et c’est mon maître. Le Président Laurent Gbagbo a vendu sa vie. Il a sacrifié sa vie pour que nous parlions aujourd’hui. Et il est encore dans le feu. On lui doit tout. C’est un homme grand. Je veux marcher dans la démarche du Président Laurent Gbagbo pour rester droit et digne », soutient-il.

Richard Dakouri
C’était l’un des grands animateurs de l’espace dénommé « la Sorbonne » situé au cœur du Plateau. Cet espace qui attire le monde tous les jours. Surtout à l’heure de la pause. Travailleurs, étudiants, badauds ne manquaient pas de venir l’écouter. Ses interventions étaient beaucoup appréciées. Il est le second de Charles Blé Goudé. Après les événements du 11 avril, il s’exile au Ghana. Il se trouve en ce moment en Angleterre. Précisément à Londres. Il n’a pas baissé les bras. Il était toujours présent dans les grandes mobilisations à Londres, à La Haye pour demander la libération du Président Laurent Gbagbo. Et du ministre Charles Blé Goudé. Aux dernières nouvelles, il serait devenu pasteur à Londres. « Nous sommes très confiant pour nos deux compatriotes qui sont les victimes d’une conspiration internationale qui n’a fait que du mal aux pauvres populations ivoiriennes qui ne demandent que de vivre dans un environnement de paix, dans le respect de leur choix. A l’issue de ce procès, ils regagneront leurs familles respectives, faute de preuves sérieuses. La paix et la réconciliation ne doivent pas être des mots sans contenu véritable. Malheureusement, cette option n’est pas à l’ordre du jour dans l’agenda de la coalition au pouvoir. Je n’irai pas me jeter dans l’étang de feu de l’insécurité, du rattrapage ethnique et des milices qui font la loi dans ce pays mien encore très fragile » indique-t-il.

Idriss Ouattara
Au lendemain de l’attaque de la Côte d’Ivoire, il crée en décembre 2002, les Agoras et parlements. Un espace de libre expression. Il se trouve également en exil. Il est le Secrétaire général de la Coalition des patriotes ivoiriens en exil (Copie). Il est très actif. En plus, il est membre de la coordination du Front populaire ivoirien au Ghana. Il est devenu chrétien. Toutefois, il continue le combat pour la libération du Président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé, le retour des exilés, la libération des prisonniers politiques.

Thierry Legré
Il a osé, pendant les événements du 19 septembre 2002, quitter le navire Ouattara pour prendre fait et cause pour la République. Il quitte le Cercle Ado pour rejoindre la galaxie patriotique. Au sein de la galaxie patriotique, on le surnommait Spielberg, nom du cinéaste américain. Parce que tout simplement, c’est lui qui a mis à la disposition des ivoiriens, un Cd montrant Koné Zackaria en meeting à Seguéla dire qu’il recevait 25 millions de Fcfa via feu Ibrahim Coulibaly alias Ib. Et qu’ils ont pris les armes pour le compte de Ouattara. Il se trouve au Bénin. Selon les informations, il a pris du recul. Il a disparu des radars.

Serges Kassy
Il était l’artiste de la galaxie patriotique. Après les événements du 11 avril 2011, il trouve refuge à Accra au Ghana. Avant de s’exiler en France. Il continue le combat à travers la musique. Il est à toutes les manifestations réclamant la libération du Président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé. Il rend visite de manière régulière aux deux illustres prisonniers. Il est l’un inconditionnel de la diaspora ivoirienne. Il est l’un des initiateurs de l’Association des refugiés ivoiriens de France. Il occupe le poste de vice-présidence. En outre, Serges Kassy ne met pas en veilleuse son métier d’artiste. Il a repris sa carrière musicale. Il a commencé dans un premier temps, à jouer dans une salle non moins connue pour signaler sa présence sur La scène française, ensuite il a sortie 4 singles pour appuyer le combat de la résistance, afin d’obtenir la sortie de prison du Président Laurent Gbagbo et signaler son retour au haut niveau des médias européens, afin de se faire connaître du public français, et s’ingérer dans l’organisation des manifestations de la résistance de la diaspora ivoirienne, panafricaine en France, pour la libération totale du Président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé. Et l’instauration de la démocratie dans en Côte d’Ivoire et surtout la réconciliation vraie des Ivoiriens. C’est ce que pendant 9 ans, il s’est évertué à donner de son temps. «Je me suis donné un devoir, celui de se battre à fond, pour obtenir la libération totale du Président Laurent Gbagbo et son fils Blé Goudé. Son retour peut encore attendre. Il a le temps, tout son temps », dit-il. «Ce n’est pas ce que les Ivoiriens attendent d’Alassane Ouattara. On lui demande de tenir ses promesses. Où sont passées ses pluies de milliards ? La construction des cinq universités ? La création d’un million d’emploi par an ? C’est déplorable. Que fait-il des microbes qui tuent impunément d’innocence personne. C’est la preuve que ce Monsieur ne veut pas de la réconciliation nationale. La traque des partisans du Président Laurent Gbagbo est son programme de gouvernement et son projet de société » ajoute-t-il.

Joël Tiéhi
Peu bavard, il a surpris tout le monde en s’affichant aux côtés de Charles Blé Goudé et les autres pendant les marches, meetings et conférences pour dire non à la rébellion. Il se trouve en France. Le vainqueur de la Can 1992 prépare, selon les informations, dans l’ombre un retour hypothétique au pays. Il dirige, en attendant, l’équipe première de Caucriauville, au Havre, en division d’honneur régionale. Cela ne l’empêche pas de répondre aux manifestations organisées par la diaspora ivoirienne et africaine en France, à La Haye demandant la libération du Président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé.

Ahoua Stallone
Il était l’un des éléments clés de Charles Blé Goudé. Après un exil de courte durée au Ghana, il prolonge son exil aux Etats-Unis. Selon lui, il profite de ces moments pour lire, se perfectionner dans les langues. Il continue d’étudier les interactions entre les hommes. Notamment le métier et la vocation des hommes politiques. Il continue ses études en sciences politique pour sa thèse de doctorat. Ainsi que certaines activités sportives. Il est ambassadeur de paix Afrique de l’organisation mondiale de la paix l’Ompp, une organisation internationale. Il compte donc continuer à œuvrer pour la paix sur le continent en envoyant un message fort à travers les meilleurs ambassadeurs de paix. Il faut dire également qu’il fait le tour du monde pour parler de la paix en Côte d’Ivoire. En plus, il entend remettre sur les rails son équipe de Football. Hiré Fc dont il était le président.

Hanny Tchelley
La seule femme du groupe. Elle n’a pas sa langue dans sa poche. Elle est la créatrice du vocable : «On est ensemble ». Elle vit en Belgique. Toujours au combat. Elle profite de son exil pour rencontrer des hommes et femmes du 7ème art. C’est-à-dire le monde du cinéma. Elle croit comme fer en la libération du Président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé. Elle les rencontre régulièrement. «Je pense que les Ivoiriens doivent se mobiliser contre ce pouvoir qui ne fait que servir la tristesse dans tous les foyers. C’est notre quotidien. Et monsieur Ouattara prend le soin de nous en servir quand il peut pour des raisons divers, non valables. Et je pense que cette fois, c’est la peur de voir le Président Laurent Gbagbo libre qui est une victoire pour tous les démocrates du monde, d’Afrique et en particulier de la Côte d’Ivoire. Je fais confiance aux Ivoiriens pour relever le défi de la nouvelle Côte d’Ivoire», soutient-elle.

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Mian Augustin
Il était le secrétaire général de la Fesci. Il a fait un passage à l’hôtel “Pergola”, en compagnie des autres dignitaires du régime du Président Laurent Gbagbo. Il n’est plus secrétaire général de la Fesci. On ne sait plus ce qu’il fait. Dans tous les cas, il est à Abidjan.

Konaté Navigué
Au lendemain des événements du 11 avril 2011, il a trouvé refuge comme des partisans du Président Laurent Gbagbo au Ghana. Il a regagné le pays en 2015. Il s’est retrouvé du côté d’Affi N’Guessan.

Jean Yves Dibopieu,
Jean Yves Dibopieu, président de la Solidarité africaine (Soaf), après l’arrestation du Président Laurent Gbagbo le 11 avril 2011, a préféré s’exiler au Ghana. Il a été mis aux arrêts le 5 février 2014. Et extradé le même jour à Abidjan. Il a passé des mois à la Dst. Avant d’être transféré au Camp pénal de Bouaké où il a subi des traitements inhumains. Il fut libéré le 2 juin 2014. Depuis sa sortie de prison, il ne fait aucun bruit. Il est dans son coin. Toutefois, il donne quelques fois son avis sur la gestion du régime. «Je voudrais dire ma déception quand à la gestion du régime actuel, parce que beaucoup de choses ont été dites sur ceux qui nous dirigent aujourd’hui. Notamment sur le président Ouattara qui avait été donné par ses partisans comme l’homme providentiel, l’homme qu’il fallait pour sortir la Côte d’Ivoire de la misère. Mais je voulais vous dire que personnellement, je déchante. Si vous vous souvenez pendant la crise, lorsque le Président Laurent Gbagbo était encore aux affaires, beaucoup de choses ont été dites notamment, la question des déchets toxiques. On a accusé le régime de ce président d’avoir déporté en Cote d’ivoire ces déchets pour assassiner les populations, alors que les Ivoiriens sont dans l’attente de la vérité de celui qui a fait venir ces déchets dans notre pays. Donc l’une de mes déceptions est qu’a ce jour après 8 ans de gestion de Ouattara, personne ne sait celui qui a fait déverser les déchets toxiques dans notre pays. Ensuite, des interprétations malencontreuses ont fait croire qu’au temps de la Refondation, les femmes à bord des véhicules de types Rav 4 étaient les maitresses des hommes du pouvoir d’alors, mais qu’en dites vous de ces femmes sous le régime de Ouattara à bord de grosses cylindrées puisque les refondateurs ne sont plus là ? Assez de choses mérites d’être mises à nus. Revenons à la question du Ppte. Ce sujet a été longuement l’objet de débats. J’ai vu la mauvaise foi de certains intellectuels qui connaissant ce que cela signifiait, on voulu faire croire que Gbagbo avait rendu la Cote d’Ivoire très pauvre. Alors que le monsieur était dans un processus afin que les institutions financières abandonnent la dette ivoirienne. Malheureusement quant cette dette a été abandonnée et que le pouvoir Gbagbo a été éjecté par la manière que tous nous connaissons, les faveurs sont revenues au régime qui s’est installé qui sans scrupule aucune, profite de cette annulation de la dette qui était arrivé à son point d’achèvement. Ils s’en sont servi et on ne sait pas à quoi cette somme à servi parce que la misère, la pauvreté… sont devenues grandissantes. Nous avons une approche négative de la gestion du régime Ouattara. Ce slogan « vivre ensemble » que nous avons connu du Rdr, mais qu’est ce qui nous est donné de constater aujourd’hui ? Parce que pour nous, vivre ensemble consiste à cohabiter avec l’autre avec nos différences, les tendances régionales, ethniques, politiques. Mais ce n’est pas ce vivre ensemble qui nous est donné de voir. On peut dire que le régime a également échoué. Au lieu de cohabiter avec l’autre pendant que Ouattara gouverne tranquillement, des gens se trouvent en prison, d’autres en exil, déporté en dehors de leur pays. La Côte d’Ivoire a reculée. On nous brandit une illusion d’émergence. Et je pense qu’il faut que les Ivoiriens ouvrent grandement les yeux. Quand vous êtes dans une course avec des gens qui arrivent à se mettre à votre niveau, c’est que vous êtes en retard. Je voudrais inviter les gens à voyager, parce que ceux qui croient en cette illusion d’émergence ce sont ceux qui ne bougent pas. Allez non loin de chez nous à Accra, à Lomé… tous ces pays étaient loin de nous hier. Notre pays est suffisamment en retard, à cause de la rébellion qui a été imposée à la Cote d’Ivoire pendant 10 ans, parce que nos richesses ont été pillées et convoyées vers d’autres pays. Elle a contribuée à ralentir la croissance de notre pays. L’émergence n’est pas une vue de l’esprit, mais les conditions de vie des populations. Quand on est fortement dépendant des pays étrangers, économiquement, on ne peut oser prononcer ces mots comme émergence. Quant on tend la main à l’étranger (…) on ne peut prétendre être émergent. On est émergent lorsqu’on est capable de mobiliser ses propres ressources internes à partir du Pib et qu’avec ses ressources, on est capable de subvenir aux besoins de ces populations. Il faut que de façon courageuse, la communauté internationale, notamment la France, décrète la libération du Président Gbagbo. L’honnêteté politique, juridique aurait voulue qu’on mette ce monsieur en liberté. L’issu est heureux pour nous. Il n’y a pas de raison que Gbagbo et Blé ne soient pas libérés».

Koné Seydou
Ancien responsable de la jeunesse du Parti ivoirien des travailleurs (Pit). Les événements du 11 avril 2011 l’ont contraint à aller en exil au Ghana. Il a mis fin à son exil deux mois après. Il est à Abidjan. Il est dans la discrétion. Il ne se fait pas voir. Et ne se fait pas entendre. Il est dans son petit coin. Il fait ses affaires.

Anoï Castro
Il est fervent militant du Pdci-Rda. Il était aux côtés des autres pour défendre la mère patrie attaquée. Depuis les événements du 11 avril 2011, il a disparu des radars. Aucune nouvelle de lui.
Yacouba Gbané, in Le Temps