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Côte d’Ivoire : Guikahué (S.E) donne les nouvelles diligences du Pdci et revient sur le 11e Bureau politique… «il y a des gens qui ont des urticaires et des complexes. Ne soyez pas frileux»

Côte d’Ivoire : Guikahué (S.E) donne les nouvelles diligences du Pdci et revient sur le 11e Bureau politique… «il y a des gens qui ont des urticaires et des complexes. Ne soyez pas frileux»

La 143e Session du secrétariat exécutif du Pdci-Rda a eu lieu, mardi 19 novembre 2019, au siège du parti à Cocody. Elle a été président par Pr Maurice Kakou Guikahué, chef dudit secrétariat exécutif qui en fait le point, ici, à la presse.

Monsieur le ministre, vous venez de présider la 143e session du Secrétariat exécutif du PDCI. Que peut-on retenir de cette réunion ?
Ce secrétariat intervient quelques jours après la 11e réunion du Bureau politique du PDCI qui s’est tenue le 14 novembre. Donc au cours de cette réunion du secrétariat, nous avons fait le point des anciennes diligences, mais surtout nous avons fait l’inventaire des nouvelles diligences que le président du parti a assignées à la direction du parti. Voir un peu comment nous transformons en actions ces instructions. Ensuite nous avons fait le point pour voir comment organiser le prochain Bureau politique d’autant puisque vous savez que ce Bureau politique va fixer la date, le thème, le lieu et les commissions de travail de la Convention d’investiture du candidat du PDCI-RDA. Nous avons également fait le point des délégations générales, parce que nous avons commencé l’organisation des délégations départementales et communales, c’est presqu’achevé. Nous avons restructuré les délégations générales, donc il faut les redynamiser. C’est pourquoi, le secrétaire exécutif chargé des délégations générales va faire une tournée à l’extérieur du pays pour les redynamiser. De sorte que tous les militants, qu’ils soient sur le territoire national ou à l’extérieur soient au même niveau d’information. Donc les missions commenceront le 23 novembre pour se terminer le 14 décembre 2019.
Enfin, nous avons également parlé du prochain meeting conjoint de l’opposition significative que nous allons organiser à Abidjan. Et dans les jours qui viennent, nous vous préciserons les dates et les lieux de ce meeting. Mais sachez que ce meeting se déroulera au cours du mois de décembre 2019.

Peut-on savoir les nouvelles diligences assignées à la direction du parti ?
Les nouvelles diligences, c’est de renforcer nos relations avec les partis politiques de l’opposition, de sensibiliser nos militants pour leur immatriculation et la confection des pièces qui rentrent dans le cadre de l’enrôlement pour la confection de la liste électorale, renforcer la cohésion des militants et que tous les responsables politiques du terrain travaillent ensemble. Voici les grandes lignes des diligences mais centrées sur la préparation technique des élections. A cet effet, nous avons lancé une opération, actuellement le secrétaire exécutif chargé des élections est en tournée, nous avons lancé une opération de choix des délégués aux élections, c’est-à-dire les patrons des élections dans chaque délégation. La première mission s’est déroulée pour le centre à Yamoussoukro, la réunion a été très bonne. Donc à le fin de cette semaine, ce sera au tour de l’Ouest montagneux à Duekoué et de l’Ouest à Daloa. Toute cette tournée s’achève le 5 décembre prochain.

Revenons sur le dernier bureau politique. Il y a une levée de bois vert après le discours du président Bédié qui a parlé du meeting du RHDP à Montreuil. Les dirigeants du RHDP le traitent de xénophobe. Qu’en dites-vous ?
Je ne sais pas, mais il y a des gens qui ont des urticaires et des complexes quand on parle d’étranger. Le président n’a pas critiqué les Maliens. Vous savez, nous sommes dans une phase où à un moment donné, le RHDP clamait sur tous les toits qu’ils étaient majoritaires par rapport au Pdci. Il a fallu qu’on fasse la démonstration de Yamoussoukro pour faire taire les gens et montrer qu’ils n’avaient pris personne au PDCI-RDA. Et j’ai lu la presse lors de la tournée du secrétaire exécutif Thierry Tanoh à Tiébissou. Un chef traditionnel a dit que les abeilles ne font jamais le miel sur les feuilles. Cela veut dire beaucoup de choses. Les abeilles quand elles volent, elles reviennent au creux de l’arbre pour faire le miel. Donc les militants qui sont restés, c’est eux les militants du PDCI. On a démontré qu’on était nombreux et que personne n’était parti du PDCI. Et depuis, toutes les semaines, tous les ministres, tous les dirigeants du RHDP sont sur le terrain, ils sont dans nos campements, dans nos villages, mais ils ne rapportent pas peut-être au président Ouattara ce qu’ils entendent et ce que les gens leur disent. C’est difficile. Et quand le président Bédié dit que l’enthousiasme est en train de diminuer petit à petit. Il a raison, c’est quelqu’un qui très renseigné.
Venons-en au fait. Nous sommes dans une guerre où chacun dit qu’il a la majorité. Ils sont partis remplir un palais des congrès à Montreuil pour montrer qu’ils sont nombreux, donc le président dit qu’ils sont venus nombreux mais tous ceux qui étaient dedans n’étaient pas des militants du RDR, parce qu’en Côte d’Ivoire pour être membre d’un parti politique, il faut être Ivoirien. Voilà. Donc il a dit que ce ne sont pas des militants du RDR qu’ils ont rassemblés mais il y a des gens qui n’ont rien à voir avec la politique en Côte d’Ivoire qui ont été convoyés là-bas. C’est tout. Il n’a pas dit qu’il est contre les Maliens. Donc les gens veulent à tout prix lui coller cette histoire de xénophobie au président Bédié. Moi, je pense que c’est un discours dépassé, ça ne nous émeut plus. Ça n’émeut même plus les Ivoiriens. Il y a quelques uns qui se fatiguent l’esprit, mais les Ivoiriens sont devant. Quand le président Bédié a parlé des orpailleurs clandestins, il y a eu aussi une levée de bois vert. Mais aujourd’hui, on sort et on dit que parmi les orpailleurs il y a des gens armés qui sont dangereux. Vous lisez ça, vous qui êtes journalistes. C’est la même chose, sinon le président Bédié n’est pas contre les Maliens. Il a voulu dire que le RHDP est en train de se targuer avoir des militants, remplir les salles, ce ne sont pas des militants mais des gens qu’ils ont pris ailleurs pour faire le remplissage. C’est ce qu’il faut comprendre. Laissez tomber Maliens, il aurait pu dire Ethiopiens, Sierra-léonais ou Guinéens ou encore Burkinabè. Laissez cette affaire de Maliens et ne soyez pas frileux. Je voudrais dire aux militants du PDCI de ne pas être frileux, tout ça, ce sont des intoxications pour nous détourner.
Aujourd’hui, on dit aux cadres du PDCI qui sont vrais PDCI-là d’aller sur le terrain aider les délégués, se mobiliser, aider nos parents à avoir leurs jugements, leurs certificats de nationalité pour être prêts pour avoir la Carte nationale d’Identité. Nous aussi, on va se battre pour que la prorogation, au lieu d’un an soit deux ans et aussi que la CNI soit gratuite. Même si la CNI est gratuite, on ne te la donnera qu’avec ton jugement et ton certificat de nationalité. Même si on doit te donner la CNI gratuitement, il faut avoir tes pièces pour l’avoir gratuitement. Donc qu’ils ne regardent pas la carte d’identité, mais de faire leurs pièces qui permettent d’avoir cette carte d’identité. Les actes de naissances, les certificats de nationalité, ce qui rentre dans la CNI. Même si on doit donner la CNI gratuite, on aura besoin du jugement et du certificat de nationalité. On demande aux cadres de quitter les salons, de ne pas bavarder. Les réseaux sociaux, c’est bon, mais c’est le terrain qui va commencer à parler à partir du mois de janvier 2020. Donc prenons les mois de novembre et décembre pour nous préparer. Voici le message que je lance aux cadres, à tous les groupes de soutien, c’est le moment de descendre sur le terrain, auprès des délégués avec nos militants pour les aider. Il y a des militants qui ont les moyens, mais ils ne savent pas comment on fait, on doit les aiguillonner. Il y a des militants qui ont un peu de moyen qu’on peut aider, et il y en a qui n’ont rien du tout, il faut que la solidarité marche entre nous. C’est ce qui est important aujourd’hui. Laissez tomber les histoires de xénophobie et autres.
Ici, on dit si tu n’es pas Rhdp, on ne te met pas au travail, c’est pas exclusion ? Parlez de ça aussi.

Au dernier Bureau politique, le président Bédié a parlé de projet de société du parti en gestation. Peut-on en savoir plus ?
Attendez la Convention. Ne soyez pas pressés. Vous êtes trop pressés les journalistes. Attendez la Convention et vous allez voir. On est au laboratoire. J’ai dit l’autre jour au bureau politique que Houphouët-Boigny nous a enseigné que la panthère ne fait pas de bruit tant qu’elle n’a pas attrapé sa proie. Nous sommes en train de travailler. Silence, on travaille! Peut-être que le document dont vous parlez-là, il est déjà prêt depuis longtemps vous ne savez pas. Donc ne soyez pas inquiets, le moment venu ça va sortir. On dit qu’on va aller prendre le pouvoir, c’est qu’on a pris les dispositions nécessaires. Si on n’a pas de programme de société, comment on va prendre le pouvoir ? Et puis, nous-mêmes, quand on dit PDCI là, c’est programme, parce que c’est le PDCI qui a bâti la Côte d’Ivoire.

On a remarqué une grande mobilisation pour le 11e BP du jeudi dernier. Mêmes ceux qui n’étaient pas à jour de leur cotisation se sont mis à jour. Quelles dispositions pour le 19 décembre prochain ?
Les militants ont compris qu’on pouvait être ferme. Donc les gens continuent de se mettre à jour chaque jour. Le siège ne désemplit pas. Peut-être qu’au prochain bureau politique on sera encore plus nombreux qu’au dernier bureau politique. Pour ceux qui ne seront pas à jour pour le BP du 19 décembre, on avisera. Dans la semaine du bureau politique, on donnera les dispositions pratiques. Mais les gens continuent de se mettre à jour. Parce que pour le prochain bureau politique, il faut être à jour parce que c’est pour aller parler de date et de thème de la Convention d’investiture de notre candidat. Donc il faut être à jour. Donc tous ceux qui veulent participer à la fixation de la date et du thème doivent être à jour de leurs cotisations.

Où en sommes-nous avec l’identification des militants ?
Ça continue. Mais on va faire le point à partir de fin janvier.
Entretien réalisé par Gilles Richard OMAEL