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Houphouétisme-Un cadre Ivoirien parle à Ouattara, au Rhdp unifié et à Bédié: «Cette façon de faire ne peut pas garantir la démocratie dans toute la splendeur de sa noblesse originelle» (Opinion)

Houphouétisme-Un cadre Ivoirien parle à Ouattara, au Rhdp unifié et à Bédié: «Cette façon de faire ne peut pas garantir la démocratie dans toute la splendeur de sa noblesse originelle» (Opinion)

Pour notre développement durable et harmonieux
Les évènements en cours au plan de la pratique de la démocratie dans notre pays nous inclinent à affirmer que le Président HOUPHOUET (paix à son âme) avait parfaitement raison de penser que le multipartisme était une utopie ; du moins dans le contexte actuel de nos sensibilités ethniques en effluve maximum.
Tout ce qui se passe sous nos yeux est vraisemblablement l’expression pure d’une guerre de positionnement des groupes ethniques. Et cela se fait au mépris souverain des règles universelles de la démocratie positive. La réalisation de la « nation ivoirienne » s’en trouve bloquée, voire reculée.
C’est pour prévenir ce dégât perceptible aux effets annihilants pour les acquis de notre pays en terme de développement que HOUPHOUET a proposé à son peuple le concept de la «démocratie à l’ivoirienne».
Ce concept-là, se voulait être le début d’un processus dont l’aboutissement devrait être la mise en place du multipartisme en tant que creuset de manifestation des sensibilités idéologiques sincèrement débarrassées de toute considération ethnique.
Nos intellectuels idéologisés à souhait l’ont rejeté avec beaucoup d’hilarité sans une analyse prospective qui prenne en compte la sociologie de notre pays ; alors même que le projet proposait aux ivoiriens d’influencer la conduite de la gestion publique par nos sensibilités idéologiques et culturelles à l’intérieure de la même famille politique. En fait, HOUPHOUET voulait une démocratie à multipartisme intelligemment voilé pour protéger le pays des travers prévisibles de l’ethnicité.
Aujourd’hui, les mandés du nord et le groupe voltaïque sont des RDR indécrottables, les Akans en grande majorité des PDCI, les Krous et les mandés du sud se réclament du FPI. Chaque groupe se bat pour gérer le pouvoir d’Etat à son profit quasi-exclusif.
Il est à croire que c’est conscients de cet état de fait que les tenants actuels du pouvoir d’Etat tentent à raison, de donner une côte «nationale» à leur parti politique de base fiché, j’espère à tort, dans la mémoire collective comme trop sectaire, avec un relent d’ethnocentrisme rebutant en raison dit-on, du développement ambiant du concept de « Rattrapage Ethnique ».

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Malheureusement, la mise en œuvre du plan d’action à cet effet, aussi normal qu’il puisse paraitre, est conduite avec beaucoup de maladresses faites d’intimidations et de chantages odieux à des fins de débauchage systématique, brutal et forcé ; de sorte que les alliances qui ont porté le parti au pouvoir génèrent naturellement des velléités réelles de méfiance et d’adversité.
Cette façon de faire ne peut pas garantir la démocratie dans toute la splendeur de sa noblesse originelle dès lors que les pratiques sont sous-tendues par la volonté de promotion ethnique plutôt qu’idéologique avec son corollaire de plans de développement régionaux non équilibrés et incorrectement planifiés, avec des acteurs choisis sur une base obscure et forcément non-éthique.
La saignée au PDCI à ce jour n’est que factice et au demeurant suicidaire en terme d’avenir politique pour la plupart des partants ; d’autant que la base du PDCI reste et demeure étanche, à tel point que dans l’état actuel de la guéguerre politico-ethnique, elle n’acceptera pas de diluer la mémoire politique d’HOUPHOUET dans un nouveau parti mal monté, fut-il le Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP).
En tout état de cause, il apparait plus qu’impérieux de renouveler au plus tôt la classe politique dans notre pays et de repenser notre système démocratique, cette fois dés-ethnicisé et débarrassé de l’ingérence intempestive du voisinage, sans toutefois verser dans le repli identitaire. Le contexte actuel doit y disposer les esprits patriotes de tous bords.
La bonne conduite de ce projet reste cependant, la grande équation à inconnues multiples si on prend en compte les différences conceptuelles et culturelles de nos régions.
Il faut souhaiter que la nouvelle plateforme politique qui se dessine sous la houlette du Président BEDIE s’inscrive dans cette logique puisque dans son rôle d’initiateur, il affirme à souhait, qu’elle n’est pas idéologique. Il importe alors de conférer à cette plateforme un plan de couverture nationale, sans exclusive des régions de notre pays, avec pour objectifs fondamentaux la réconciliation des filles et fils de Côte d’Ivoire et la construction harmonieuse de notre «nation» fortement mises en mal depuis l’avènement du multipartisme et de la démocratie dans leur configuration actuelle.
Voici entre autres, une condition de notre développement durable et harmonieux.
DIEU nous y aide.
Jean De Klêm