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Côte d’Ivoire: Cacao très amer pour les nationaux… les sociétés ivoiriennes sont à la peine

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Côte d’Ivoire: Cacao très amer pour les nationaux… les sociétés ivoiriennes sont à la peine

La campagne de commercialisation 2018-2019 de fèves vire au cauchemar pour les acteurs locaux du négoce. Voici pourquoi.
Depuis le début de la campagne, en octobre, les opérateurs nationaux se trouvent confrontés à de sérieuses difficultés financières et déplorent le manque de soutien du Conseil café-cacao (CCC), la structure chargée de gérer les deux filières stratégiques ( LC n°785). Les multinationales du secteur ont d’ores et déjà pris une part léonine des ventes. L’américain Cargill, représenté localement par l’influent Lionel Soulard ( LC n°735), DG pour l’Afrique de l’Ouest depuis plus de 20 ans basé à Abidjan, a d’ores et déjà acquis plus de 242 000 tonnes sur une récolte estimée à 1,5 million t. Le singapourien Olam, qui possède ses relais chez le vice-président Daniel Kablan Duncan, arrive en seconde position de ce classement avec 202 000 t. Le suisse Barry Callebaut a acheté 190 000 t, juste devant la société bordelaise Touton (100 000 t) et le groupe Sucden, qui totalise environ 88 000 t.
Dans ce quasi-monopole des majors du secteur et sur fond de reprise timide de Saf Cacao ( LC n°783) par la Société agricole du café-cacao (SACC), les sociétés ivoiriennes sont à la peine. Premier opérateur national dans cette liste, la Société de commercialisation de café cacao (S3C) de la famille ivoiro-libanaise Omais a acquis 78 000 t. Africa Sourcing, la société de Loïc Folloroux, le fils de la première dame Dominique Ouattara, pilotée par Ismaël Koné, figure également dans ce top 10 avec seulement 53 000 t de fèves achetées.
La Lettre du Continent n°796 du mercredi 13 mars 2019

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