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Pdci/Jean-Louis Billon face à la presse, ce mardi: «La CEI n’est plus indépendante car elle est inféodée au RHDP, Parti Unifié…»

Pdci/Jean-Louis Billon face à la presse, ce mardi: «La CEI n’est plus indépendante car elle est inféodée au RHDP, Parti Unifié…»

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Les journalistes ont posé toute sorte de question auxquelles a répondu…
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…Jean Louis Billon

Le Secrétaire exécutif chargé de l’information, de la communication et de la propagande du Pdci-Rda, Jean-Louis Billon a animé une conférence de presse, ce mardi 30 octobre 2018. Ci-dessous le propos liminaire de l’ex-porte-parole du parti du président Henri Konan Bédié.

Mesdames et Messieurs les Vices -Présidents,
Mesdames et Messieurs les membres du Secrétariat Exécutif.
Mesdames et Messieurs les membres des Instances du Parti
Mesdames et Messieurs les membres des structures spécialisées.
Mesdames et Messieurs les journalistes.
Mesdames et Messieurs
Chers invités.

C’est un plaisir renouvelé de vous rencontrer, en ce jour du mardi 30 octobre 2018, à l’occasion de cette conférence de presse, qui se tient après les Elections Municipales et Régionales, couplées du 13 octobre 2018 et surtout le 6ème Congres Extraordinaire du Parti, tenu, le 15 octobre 2018, à Daoukro.

Je voudrais saluer la Presse nationale et internationale qui a toujours répondu à notre invitation.
et qui nous permettra de faire des mises au point relatives à l’intoxication, désinformation et intoxications véhiculées ces derniers à l’encontre du Président et des dirigeants de notre Parti.
Je voudrais profiter de l’opportunité que m’offre la présente conférence de Presse pour rendre un hommage déférent à SE Henri Konan BEDIE, Président du Parti pour sa détermination qui a permis de sauvegarder les intérêts et l’intégrité du PDCI RDA.
Je voudrais, en outre, saluer la présence des membres des instances ici présents qui ont effectué le déplacement ainsi que les militantes, Militants, sympathisantes et sympathisants du PDCI RDA, qui ont été d’un appui et d’un soutien inestimables face aux attaques et tentatives de déstabilisation dont le Parti a été l’objet.
Nous aborderons, au cours de cette conférence les points suivants:
-les résultats des Elections du 13 octobre 2018 et les différents recours;
-la reforme de la Commission Électorale Indépendante(CEI);
-la résolution du 6ème Congrès du PDCI RDA;
-et les perspectives qui s’offrent au Parti, en termes d’actions à promouvoir dans l’optique de la reconquête du pouvoir d’Etat en 2020.

I- LES ÉLECTIONS MUNICIPALES ET RÉGIONALES DU 13 OCTOBRE 2018

CONTEXTE

Le samedi 13 octobre 2018, se sont déroulées des élections municipales et régionales dans notre pays, en vue du renouvellement du mandat des Conseillers municipaux et régionaux élus le 21 avril 2013.
Comme le Président du parti, Son Excellence Henri Konan Bédié, et le Secrétaire exécutif, le Professeur Maurice KAKOU GUIKAHUE, l’ont clairement exprimé le 26 octobre dernier, à l’occasion d’une rencontre à Daoukro entre la haute Direction du parti et nos élus locaux, le PDCI-RDA se félicite des résultats qu’il a obtenus à l’issue de ces scrutins couplés.
« Brillantes élections », c’est en ces termes que le Président Bédié a qualifié les suffrages enregistrés par nos candidats au stade du bilan partiel que nous faisons de ces élections locales.
Sur cette base, et comme la Direction du parti l’a également fait remarquer, « notre organisation politique se porte bien ». Les conditions qui ont encadré la tenue des élections ont, certes, été difficiles pour le PDCI, mais cela relève à la fois de facteurs endogènes et exogènes.
L’organisation des deux bureaux politiques et du Congrès extraordinaire sont des causes internes qui ont effectivement contrarié les candidats et la Direction du Parti dans leurs activités, autant du point de vue de leur disponibilité que des ressources mobilisées et déployées sur plusieurs fronts.
Quant aux causes externes, elles sont principalement dues aux péripéties judiciaires et à la spoliation du parti de son identité visuelle, en raison de l’utilisation frauduleuse de notre logo par des adversaires politiques visiblement allergiques à la transparence et plutôt désireux de créer la confusion dans l’esprit des électeurs. Tout cela a, en définitive et dans une certaine mesure, impacté négativement les résultats de notre formation politique.
Cependant, sans tomber dans les extrêmes (autosatisfaction ou accusation tous azimuts), nous entendons capitaliser les acquis obtenus à l’issue du scrutin.
Bien entendu, le PDCI-RDA, fort de son expérience des compétitions nationales, reste conscient de ce qui reste à faire à l’avenir pour optimiser sa participation aux joutes électorales et ainsi consolider ses forces et sa présence sur l’échiquier politique.

LES RÉSULTATS
Les résultats provisoires de ces élections municipales et régionales, tels que publiés par la CEI, donnent ceci :

  • Mairies : le PDCI-RDA a obtenu 50 communes sur 105 candidatures présentées (47,6%), contre 41 communes en 2013 sur les 128 candidats qui ont concouru (32%) ;
  • Régions : le PDCI-RDA a obtenu 6 régions pour 17 candidatures (35%), contre 4 régions pour 12 candidatures en 2013 (33%). Ces résultats n’incluent pas les 2 élus aux régionales investis conjointement par le PDCI-RDA et le RHDP unifié.
    Au-delà de ces scores qui traduisent globalement une marge d’évolution positive entre le scrutin de 2013 et celui de 2018 (+15% aux municipales et +2% aux régionales), d’autres points de satisfaction existent pour notre parti.
    Le PDCI-RDA a, en effet, réussi à conquérir la commune de Bonoua, précédemment détenue par un indépendant, et 7 communes jusque-là aux mains du Rassemblement des Républicains (RDR). Il s’agit d’Aboisso, d’Adzopé, d’Alépé, de Dabou, de Duékoué, d’Oumé et de Tortiya.
    Ces cas de figures se retrouvent également avec les Conseils régionaux, notamment pour les Grands Ponts (initialement détenu par le RDR), le Bélier, le Haut Sassandra et San-Pedro passés des mains du RHDP à celles du PDCI-RDA.

Par ailleurs, le PDCI-RDA s’est vu « confisquer » sa victoire dans 3 communes : Grand-Bassam, Port-Bouët et Koumassi.

Le PDCI-RDA s’est également vu « confisquer » sa victoire dans 4 circonscriptions au niveau régional : Le Gontougo, l’Indénié-Djuablin, le Moronou et le Lôh-Djiboua.

Aussi, le PDCI-RDA a-t-il introduit plusieurs recours auprès de la Chambre Administrative de la Cour Suprême aux fins de rétablir dans leurs droits les candidats spoliés à l’issue du scrutin municipal/régional.

Il est important de souligner le poids et l’importance du PDCI RDA qui a remporté à lui seul six régions sur un total de 31 Régions notamment les Regions du Gbêkê, du Haut Sassandra, des Grands Ponts, du Bélier, du Iffou et de San-Pedro.

À ces régions, il faut adjoindre les Régions de la ME et de la Nawa et l’importance stratégique des Municipalités remportées par le Parti qui constituent des pôles économiques indéniables.
Il s’agit des Communes du Plateau, de Cocody, de Marcory et de Yamoussoukro. La boucle sera bouclée quand la justice nous restituera Koumassi, Port-Bouët et Grand Bassam.
Tout cela constitue néanmoins pour nous, au PDCI, de réels motifs de satisfaction, dans la mesure où nous avons foi en la justice de notre pays. Nous ne doutons pas que ces victoires obtenues dans les urnes nous reviennent de droit et donc que les institutions judiciaires nationales sauront donner force à la loi et droit à nos différents recours.

Ajoutons à cela, la non désignation de candidats PDCI- RDA dans 7 circonscriptions, en raison du revirement surprenant, le jour du dernier délai de dépôt de candidature, de frères et sœurs qui, pourtant, avaient juré la main sur le cœur, leur fidélité au Parti, devant le Président du Parti, après leur désignation par le parti pour défendre ses couleurs lors de ces élections. Il s’agit d’Attiégouakro, de Dimbokro, de Djékanou, de Maféré, de Tiébissou, de Treichville et de Sifié où, finalement, nous n’avons pas pu présenter de candidats.
Mais ce n’est que partie remise, car à la vérité, les populations ne sont pas dupes, tout comme la plupart de nos élus. Plus personne n’est disposé à se laisser abuser par ces palinodies politiciennes où la parole donnée et l’engagement pour la communauté perdent leur sens.

A contrario, le problème des 96 circonscriptions électorales où le PDCI-RDA n’a pas concouru pour les municipales mérite d’être analysé. De même pour les 12 circonscriptions régionales non pourvues par le parti.
La question du taux de participation doit aussi être posée car l’électorat à la marge (63,80% du collège électoral n’a pas participé aux scrutins) reste à intéresser et à conquérir.
Ces deux problématiques sont d’autant plus importantes que si, dans l’absolu, le RHDP enregistre par exemple 92 élus municipaux, pratiquement le double de notre score, l’écart se réduit considérablement en valeurs relatives : 48 % de taux de victoire pour le PDCI-RDA (avec 50 élus), contre 52 % de taux de victoire pour le RHDP (avec 92 élus). Ensuite 17 % pour le FPI (avec 2 élus) et 12 % pour les indépendants (avec 56 élus).

Par conséquent, on peut se demander, légitimement, ce qu’aurait été notre véritable score si nous nous étions engagés sur plus de fronts. Certainement que nos suffrages auraient été bien meilleurs!

À l’évidence donc, les résultats du PDCI-RDA à ce scrutin couplé d’octobre 2018 auraient pu être plus satisfaisants si des dysfonctionnements structurels n’étaient pas survenus et si la mauvaise foi de certains acteurs politiques n’était pas aussi manifeste.

II- LA REFORME DE LA CEI

Il n’y a aucun doute que les dysfonctionnements survenus tout au long du processus électoral engagent la responsabilité de la CEI. Elle doit être reformée en profondeur avec toutes forces vives de la Nation sans exclusive pour qu’elle devienne une Institution fiable et viable.
On peut relever pèle mêle: l’absence d’encre indélébile dans tous les bureaux de vote, les tablettes hors d’usage, des listings indisponibles, inversion des résultats, résultats désaccordés entre les CEI locales et la CEI centrale à Abidjan, falsification des procès verbaux…. La CEI a montré ses limites.
Bien que le chef de l’Etat ait marqué son accord pour la réforme de la CEI à l’occasion de son message a la Nation, le 6 août 2018,la CEI est restée en l’état. Ces élections locales couplées Municipales et Régionales du 13 octobre 2018 ont démontre que la reforme s’avère plus qu’urgente.

La CEI n’est plus indépendante car elle est inféodée au RHDP, Parti Unifié. Elle est de surcroît forclose et en déphasage total avec la cartographie actuelle de notre pays.
Il nous revient que dans les tout prochains jours, une opération d’identification des populations sera entamée sur cette question. Le PDCI RDA interpelle le gouvernement en vue d’une information à l’endroit des populations pour que celles-ci puissent prendre part à ladite opération.
Le PDCI- RDA invite les Partis politiques et les ONG ainsi que la société civile à se joindre à lui pour une synergie d’actions à entreprendre pour l’éveil des populations et leur prise en compte effective sur les listes électorales des Elections Présidentielles de 2020.
Il faut nécessairement que soit revu et redéfini le découpage des circonscriptions électorales (Mairies et Conseils Régionaux). Par exemple, le Nord du Pays sur représenté en termes de nombre de communes par population active et par population inscrite sur la Liste électorale.
En effet, on y enregistre 69 mairies pour une population d’électeurs de 467000 personnes là, où le Sud compte seuleument 28 mairies pour 2.000.000 d’électeurs.

Il est inconcevable que de telles dispositions demeurent en vigueur dans un Etat de droit qui a opté pour le principe de la décentralisation et du transfert de l’action publique du développement aux Collectivités territoriales dont les conseils municipaux et régionaux sont l’émanation des populations qui les élisent.

III- LE SIXIÈME CONGRES EXTRAORDINAIRE DU PARTI

Le Sixième Congrès extraordinaire du PDCI RDA s’est tenu dans un contexte extrêmement difficile au moment où le Parti était engagé sur tous les fronts; la campagne électorale et les assignations du Parti en justice.

En dépit de l’adversité, le 6ème Congrès Extraordinaire a été une réussite totale. C’est le lieu de saluer, une fois de plus le courage, l’opiniâtreté et l’esprit de combattivité du Président du Parti, qui, en l’espace de cinq mois a convoqué et dirigé de main de maître trois réunions du Bureau Politique et un Congrès extraordinaire dont le thème était « La Stabilité et la clarification pour une marche harmonieuse vers la conquête du pouvoir d’Etat en 2020. ».
Au terme de ses travaux, le Congrès a endossé et confirmé les résolutions prises par le Bureau politiques en ses séances du 24 septembre 2018 et du 8 octobre 2018.
Le Congrès a dénoncé l’Accord politique du 12 avril 2018 pour la création du Parti unifié RHDP et décidé du retrait du PDCI RDA du Groupement RHDP.

Le 6ème Congrès a enfin donné au Président du Parti d’engager les négociations pour la mise en place d’une plateforme de collaboration entre le PDCI RDA et les forces vives de la Nation et les Partis politiques qui partagent sa vision d’une Côte d’Ivoire réconciliée et pacifique.

IV- LES PERSPECTIVES

Elles sont de trois ordres que sont l’envoi des missions d’informations et d’explications concernant le retrait du PDCI RDA du Groupement politique RHDP, la mise en place d’une nouvelle plateforme avec tous les Partis politiques soucieux de partager l’idéal de paix et de dialogue, de la réconciliation vraie autour d’une Côte d’Ivoire rassemblée et la préparation de la Convention Nationale de désignation et d’Investiture du candidat du PDCI-RDA, en 2019.

Je ne saurais parachever mon propos liminaire sans appeler l’attention de la communauté nationale et internationale sur le fait que le Président du Parti SE Henri Konan est l’objet de fréquentes attaques gratuites de la part des journaux proches du RDR et des partisans du Parti Unifié RHDP, sans que cela n’émeuve les responsables proches de ces journaux qui le traitent de tous les noms.
C’est le signe patent d’une ingratitude sans nom pour celui qui a lancé un appel en novembre 2010, pour que le Président Alassane OUATTARA accède au Pouvoir Suprême et qui est l’initiateur de l’Appel de Daoukro qui a permis au RDR et ses partisans de continuer à goûter aux délices du Pouvoir d’Etat.
Par ailleurs, des personnes sordides lui prêtent des propos xénophobes sur les réseaux sociaux alors que tout le monde s’accorde à dire que le » Président BEDIE n’est pas un bavard ». À cet égard, je vous recommande les sites officiels du PDCI RDA qui sont: www.pdci.ci et PDCI24

CONCLUSION

Le PDCI-RDA se tiendra toujours débout aux côtés des Ivoiriens chaque fois qu’il s’agira de paix, de justice, de vérité et de bien-être. C’est un impératif démocratique dont notre parti reste le seul véritable garant ici en Côte d’Ivoire.
Et pour ce faire, le Président Henri Konan Bédié est toujours à la barre, son Secrétariat exécutif est toujours à la tâche et les militants toujours en ordre de bataille. Le cap est donc mis sur «notre marche harmonieuse vers la concrétisation de notre objectif majeur qui est la reconquête du pouvoir d’État en 2020 ».
Je vous remercie.
Pour le progrès pour tous et le bonheur pour chacun

Fait à Abidjan, le 30 octobre 2018
Jean Louis BILLON
Secrétaire Exécutif charge de l’Information,
de la Communication et de la Propagande

MOT DE FIN

Le Président Henri Konan BEDIE, depuis le coup d’Etat à ce jour a donné de sa personne. Il a connu toutes les expériences bonnes ou mauvaises. Les militants peuvent penser à des échecs! Mais le succès se construit à partir des échecs vécus. C’est pourquoi, nous demandons à tous d’avoir les yeux rivés sur l’avenir et de former une Union sacrée autour du Président Henri Konan BEDIE et de se focaliser sur 2020.Les temps qui viennent seront difficiles avec leurs lots d’intoxications, de manipulations et de désinformations. Nous demandons donc aux militants de rester sereins et de persévérer dans l’effort pour relever les défis du futur.

Je vous remercie.